Album publié en 2011 aux éditions Casterman.
Résumé éditeur
D’après l’œuvre d’ Alain-Fournier publiée le 6 octobre 1913.
Sur le front de la Meuse, trois mois après le début de ce qui deviendra la Grande Guerre,
git un jeune lieutenant anonyme. Il n’a que 27 ans.
Les balles ont emporté celui dont le corps ne sera identifié qu’en 1991, Henri-Alban Fournier.
Mieux connu sous le nom d’Alain-Fournier, ce jeune homme est l’auteur d’un seul roman publié, Le Grand Meaulnes, récit romantique inspiré de sa vie marquée par le département du Cher, à Épineuil-le-Fleuriel où il vécut enfant, et par son amour éperdu et sans retour
pour une belle jeune fille qu’il nommait Yvonne de Galais.
Favori finalement éconduit du prix Goncourt 1913, Le Grand Meaulnes bouleversera des millions de lecteurs pendant des décennies.
Il est classé à la neuvième place des cent meilleurs livres du XXᵉ siècle.
Bernard Capo est un passionné de l’écrivain Alain-Fournier, dont il partage l’amour et la fascination pour cette région de France. Qui mieux que lui pouvait adapter pour la première fois Le Grand Meaulnes en bande dessinée ?
La bd « Le Grand Meaulnes » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Grand Meaulnes »
Adaptée pour la première fois en bande dessinée sous la plume et le pinceau de Bernard Capo, Le Grand Meaulnes s’impose comme une réussite rare dans l’exercice délicat de la transposition littéraire.
Fidèle à l’esprit du roman d’Alain-Fournier, dont la famille a supervisé l’adaptation, l’album restitue avec justesse la magie et la mélancolie de ce récit d’initiation, ancré dans la Sologne du tournant du XXe siècle.
Bernard Capo excelle à traduire la richesse thématique de l’œuvre : l’amitié fondatrice entre François Seurel et Augustin Meaulnes, la quête éperdue du premier amour, et la frontière trouble entre rêve et réalité. Les personnages, portés par une narration subtile, gagnent en profondeur grâce à la voix-off de François et à l’insertion de lettres et confidences, éléments qui soulignent la dimension psychologique du récit.
Graphiquement, l’album séduit par la délicatesse de son trait et la précision de ses décors. Les paysages de Sologne, tantôt baignés de la lumière froide de l’hiver, tantôt enveloppés de brumes automnales, instaurent une atmosphère suspendue, propice à l’évasion et à la nostalgie. Les costumes, fidèles à l’époque, et la maîtrise des extérieurs témoignent du souci d’authenticité de Bernard Capo, lui-même fin connaisseur de la région
Cette adaptation, enrichie d’un dossier sur la genèse du roman et d’une préface familiale, s’adresse autant aux amateurs de classiques qu’aux passionnés de bande dessinée exigeante. Elle invite à redécouvrir, dans une forme nouvelle, la poésie intemporelle et le charme désuet du chef-d’œuvre d’Alain-Fournier.