Mois : novembre 2024

Nordman – Les Vikings en Normandie

Album publiée en 1996 aux Editions Glénat.


couverture bd Nordman - Les Vikings en Normandie

Ce récit retrace à travers l’histoire d’un jeune danois, Egill, la civilisation viking, alors à son apogée, ainsi que la transformation de la Neustrie en Normandie : Traité de 911 entre Hrolfr-Rollon et le roi de France Charles le Simple, à Saint Clair sur Epte.
L’histoire débute en l’an 902 dans le sud du Danemark à Hedeby, grande ville cosmopolite alors aux mains du roi suédois Gnupa. Commerçants, arabes, mongols, varègues, cotoient les hommes du Nord dans ce début du Xème siècle.
L’histoire est racontée par Egill, alors vieil homme, à ses petits enfants.
A la fin, il remet à l’aîné le talisman qu’il porte au cou et qui ne l’a jamais quitté, Mjöllnir – un marteau du dieu Thor -.
Il prend une petite et frêle embarcation et quitte le port. Il disparaît dans la mer, cherchant à rejoindre sa terre natale.


Daniel Bardet retrace ensuite avec photos, illustrations, documents de l’époque, l’épopée viking en Normandie depuis la moitié du IXème siècle jusqu’à 1066, lorsque le duc Guillaume bat les anglais à Hasting, ainsi que la création du Comité d’EU par Richard 1er Duc de Normandie en 996.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Nordman – Les Vikings en Normandie »

Avec Nordman – Les Vikings en Normandie, Daniel Bardet au scénario et Éric Stalner au dessin signent une fresque historique immersive, captivante et profondément humaine. Plongée dans le Xe siècle, cette bande dessinée retrace l’épopée des Vikings en Neustrie, territoire qui deviendra la Normandie.

La narration de Daniel Bardet est d’une richesse remarquable. Fidèle aux faits historiques tout en laissant place à une intrigue romanesque, elle met en lumière les enjeux politiques et culturels de l’époque. Egill, le protagoniste, incarne avec subtilité les dilemmes d’un homme pris entre deux mondes : celui des traditions vikings et celui d’une terre nouvelle où il doit trouver sa place. Les personnages secondaires, qu’ils soient alliés ou adversaires, enrichissent cette fresque par leur complexité et leurs motivations variées.

Graphiquement, Éric Stalner excelle. Son trait précis et dynamique donne vie aux paysages normands, aux drakkars majestueux et aux scènes de bataille intenses. La palette de couleurs, oscillant entre tons froids pour les moments de tension et nuances plus chaudes pour les instants de répit ou d’introspection, amplifie l’impact émotionnel du récit. Chaque case semble minutieusement pensée pour immerger le lecteur dans cet univers rude mais fascinant.

Nordman – Les Vikings en Normandie est une œuvre incontournable pour les amateurs de récits historiques. À la croisée de l’Histoire et du mythe, elle séduira ceux qui recherchent un récit à la fois érudit, visuellement somptueux et profondément émouvant.

La Première Guerre mondiale en bande dessinée

Album publié en 2024 aux éditions du Orep.


Résumé éditeur

― On va donner l’assaut ici… et capturer la tranchée d’en face.
― J’ai peur…
En 1914, la Première Guerre mondiale commence. On avait dit aux soldats que la guerre serait courte et qu’ils seraient rentrés
pour Noël.
Mais Noël est passé, et le Noël suivant aussi… Quatre années plus tard, les combats se sont enfin arrêtés.
Le soldat français, le poilu, n’oubliera jamais cette guerre avec ses combats terribles et les longs mois passés dans les tranchées.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Première Guerre mondiale en bande dessinée »

Un avis sera posté quand la BD sera lue.

Les Grandes Batailles Navales – Jutland

Album publié aux éditions Glénat en 2017.


Trop d’audace a conduit au désastre.

couverture bd Les Grandes Batailles Navales – Jutland

31 mai 1916.
Après plus de deux ans d’attente et plusieurs occasions manquées, la Royal Navy anglaise, dont la Grand Fleet est commandée par le vice-amiral John Jellicoe et l’escadre des croiseurs de bataille par le vice-amiral David Beatty, contraint les Allemands à une grande confrontation navale en mer du Nord au large des côtes danoises du Jutland.
L’amirauté britannique a fait le choix de privilégier dans les engagements la vitesse de déplacement et le tir rapide. Pour y répondre, le blindage des croiseurs de bataille, fer de lance de toute flotte, a été allégé.


Le choix va s’avérer dramatique pour les navires de la Royal Navy dont les soutes débordent de cordite, un nouvel explosif d’une puissance alors jamais égalée. Trois croiseurs de bataille, dont Le HMS Invincible et son amiral Horace Hood, vont le payer chèrement. Il suffira d’une bordée d’obus allemands pour embraser les vaisseaux de guerre anglais et bouter le feu à la cordite avec les conséquences que l’on imagine aisément.
Alors que la bataille entre les deux flottes ne fait rage que depuis peu, la Royal Navy perd trois de ses fleurons et plus de 3 000 hommes. Si victoire il y a, elle eut un goût amère, assurément…

Jutland a été la dernière grande confrontation maritime de la Première Guerre mondiale. Malgré leurs très lourdes pertes, supérieures aux allemands, les Anglais y réaffirmaient leur hégémonie maritime sur les mers du monde et l’Allemagne, trop consciente d’avoir échappée au désastre, décidait de confiner dans ses ports la plupart de ses navires


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Grandes Batailles Navales – Jutland »

La bande dessinée Les Grandes Batailles Navales – Jutland de Jean-Yves Delitte nous plonge au cœur d’un moment décisif de la Première Guerre mondiale. Fidèle à son style, Jean-Yves Delitte combine avec brio un récit captivant et des illustrations qui frôlent la perfection.

D’un point de vue graphique, cette œuvre se distingue par des dessins qui allient minutie et puissance visuelle. Les navires, véritablement monumentaux, semblent prendre vie sous les traits précis de l’auteur. La palette de couleurs subtilement travaillée, mêlant tons sombres et éclats lumineux, renforce le sentiment de majesté et d’urgence propre à cette bataille historique.

extrait bd Les Grandes Batailles Navales – Jutland

Le scénario, bien que focalisé sur des moments choisis de l’affrontement, parvient à équilibrer rigueur historique et narration dramatique. L’approche immersive de Jean-Yves Delitte, qui s’attarde sur les décisions stratégiques et les tensions à bord des bâtiments, humanise un événement souvent perçu comme abstrait par son ampleur.

Les Grandes Batailles Navales – Jutland se pose comme un hommage visuel à un épisode complexe de le Première Guerre Mondiale. Une réussite qui confirme le talent unique de Jean-Yves Delitte, tant comme auteur que comme artiste.

Le Matin de Sarajevo

Album publié en 2022 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Revivez la matinée qui a changé le cours de l’histoire du XXème siècle.

couverture bd Le Matin de Sarajevo

Au matin du 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo par un jeune nationaliste serbe, Gavrilo Princip.
Comment cet acte terroriste, qui précipitera l’Europe entière dans l’enfer des tranchées de la Première Guerre mondiale, s’est-il préparé et déroulé ?
Ainsi l’album nous emmène avec un groupe de conspirateurs inexpérimentés mais décidés, maladroits mais chanceux : ils ne parviendront à leurs fins qu’après une succession d’improbabilités. Postés le long du quai, à guetter la voiture de l’héritier, ils vont d’abord échouer dans leurs desseins, l’un des membres de ce commando amateur allant jusqu’à se tromper dans le compte à rebours avant de jeter sa bombe !
Heure par heure, au gré de cette journée marquée par l’absurde et le hasard, nous suivons les machinations vouées à l’échec de ces hommes, jusqu’au moment où l’un d’entre eux, installé au café, profitera d’un instant inespéré pour passer à l’action !
Parallèlement au récit de cette matinée, nous remontons le temps pour faire connaissance avec le jeune François-Ferdinand, que rien ne prédestinait à monter sur le trône. Enfin, en suivant de près la progression des terroristes nous saisissons parfaitement les enjeux de l’époque et la résonance qu’a eue cet acte sur notre monde contemporain.     

Burlesque et tragique, ce roman graphique digne d’un polar historique nous plonge au cœur de ces quelques heures qui ont changé le cours de l’histoire du XXème siècle.
Tensions et suspenses rythment le récit qui accorde une grande place à l’expression graphique. Très documenté, cet album, réalisé par le duo qui a créé L’Affaire Zola remporte le Prix du Livre d’Histoire contemporaine 2023.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Matin de Sarajevo »

Dans « Le Matin de Sarajevo, » Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard revisitent l’attentat historique de Sarajevo en 1914 avec une perspective qui mêle rigueur historique et vision artistique. Ce roman graphique ne se contente pas de raconter un événement déclencheur de la Première Guerre mondiale; il en explore les ramifications humaines et politiques avec une acuité remarquable.

Le scénario, richement structuré, entraîne le lecteur à travers les coulisses des complots et les hésitations des conspirateurs. Jean-Charles Chapuzet navigue avec habileté entre les moments de tension, les maladresses des jeunes nationalistes et les dynamiques de pouvoir qui se jouent dans l’ombre de l’Empire austro-hongrois. Loin d’être un simple récit historique, l’ouvrage humanise les figures impliquées, révélant leurs doutes, leurs peurs et leurs motivations.

extrait bd Le Matin de Sarajevo

Le dessin de Christophe Girard, avec son réalisme saisissant, est un parfait contrepoint à l’intensité du texte. Les rues de Sarajevo, les uniformes et les expressions des personnages sont minutieusement rendus, plongeant le lecteur dans une reconstitution vivante et immersive de l’époque. Les variations de tons et les choix de couleur apportent une clarté appréciable aux transitions temporelles, facilitant la compréhension de cette fresque complexe.

« Le Matin de Sarajevo » réussit le pari de transformer un moment clé de l’histoire en une œuvre captivante, à la fois instructive et profondément humaine.

Un incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs de récits graphiques soignés.


La Nueve

Album publié en 2014 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

La majorité des hommes qui composaient la Nueve avaient moins de vingt ans lorsqu’ils prirent les armes, en 1936, pour défendre la République espagnole : les survivants ne les déposeraient que huit ans plus tard après s’être illustrés sur le sol africain et avoir libéré Paris dans la nuit du 24 août 1944.

Ils étaient convaincus de reprendre la lutte contre le franquisme. Avec de l’aide qui ne viendra jamais…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Nueve »

Dans « La Nueve« , Paco Roca nous offre une œuvre à la croisée des chemins entre histoire et mémoire, réussissant à ressusciter l’épopée oubliée des républicains espagnols exilés. Ces hommes, au sein de la 9e compagnie de la division Leclerc, furent les premiers à entrer dans Paris lors de sa libération le 24 août 1944.

À travers le prisme des souvenirs de Miguel Ruiz, un anarchiste espagnol, Roca tisse un récit à la fois intime et universel, mêlant habilement les temporalités et les perspectives.

Le style graphique de Roca, à la fois précis et expressif, sert parfaitement le propos. Chaque case, chaque ligne, semble imprégnée d’une profonde humanité, rendant palpable la douleur de l’exil et l’espoir de la libération. On ne peut que saluer cette capacité à capturer des moments d’émotion brute, tout en conservant une rigueur historique exemplaire​​.

Roca se met également en scène dans sa bande dessinée, interviewant le vieux Miguel. Ces dialogues entre l’auteur et le survivant ajoutent une dimension narrative enrichissante, ancrant le récit dans une quête contemporaine de vérité et de mémoire. Les allers-retours entre passé et présent dynamisent le récit, rendant hommage aux héros oubliés tout en interrogeant notre rapport actuel à l’histoire.

L’œuvre de Roca est d’autant plus poignante qu’elle révèle une facette souvent négligée de la Seconde Guerre mondiale, celle de ces exilés espagnols qui, après avoir perdu leur pays aux mains des franquistes, ont continué le combat pour la liberté en France. « La Nueve » est ainsi non seulement une bande dessinée historique de premier ordre, mais aussi un vibrant hommage au courage de ces hommes.

« La Nueve » de Paco Roca est une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à l’histoire, à la mémoire et aux récits de résistance.

Une œuvre qui mérite amplement sa place parmi les grandes BD historiques de notre époque.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris

De Verdun au Chemin des Dames 1916-1917

Album publié en 2016 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

Des 300 jours de Verdun à la bataille du Chemin des Dames, en passant par l’échec de la Somme.

L’auteur décrit l’ouragan de feu des années 1916-1917. L’artillerie enflamme l’horizon sur le front qui devient un enfer pour les soldats.
Les souffrances physiques et morales des troupes sont traumatisantes. Les pertes effroyables dans les deux camps sont portées à la responsabilité des généraux, souvent rivaux, qui s’acharnent à vouloir percer le front.

Cette guerre à outrance se caractérise par une guerre industrielle : aviation, marine, armement, motoristes de tous pays prennent part à l’effort de guerre, créent de nouveaux matériels et voient leur chiffre d’affaire monter en flèche au fur et à mesure que le conflit augmente en violence.
La diplomatie internationale joue un rôle essentielle en parallèle des luttes armées : les tentatives de paix initiées par l’Autriche-Hongrie à cette période échouent et la révolution bolchevique, soutenue par l’Allemagne, éclate en Russie et déstabilise le pays.
Cependant, l’équilibre des forces se modifie lentement avec l’entrée des États-Unis en avril 1917.

Une BD érudite pour tous ceux, à partir de 13 ans, désireux d’approfondir leurs connaissances, à la suite du succès des BD La bataille de la Marne et La guerre des Tranchées.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « De Verdun au Chemin des Dames 1916-1917 »

Patrick Deschamps et Guillaume Berteloot, avec De Verdun au Chemin des Dames 1916-1917, offrent une fresque saisissante de l’un des moments les plus éprouvants de la Première Guerre mondiale.

Cette bande dessinée se distingue par sa rigueur historique, plongeant le lecteur dans les tourments des soldats qui ont subi ces batailles emblématiques. Grâce à une narration claire et précise, Patrick Deschamps réussit à rendre accessible un pan complexe de l’histoire, tout en soulignant la violence et les enjeux tactiques des affrontements.

Le dessin de Guillaume Berteloot complète merveilleusement ce récit avec une approche graphique à la fois réaliste et immersive. Chaque planche, minutieusement détaillée, transporte le lecteur sur les champs de bataille, révélant la destruction laissée par l’artillerie et les combats acharnés. Les couleurs de Jean-Paul Renault, judicieusement choisies, ajoutent une dimension dramatique à l’ensemble, accentuant l’intensité des scènes de guerre sans pour autant verser dans l’excès.

Ce qui fait la force de cet ouvrage, c’est la capacité des auteurs à rendre vivants les événements de 1916-1917. Les moments de bravoure, mais aussi de désespoir, sont dépeints avec justesse, offrant un équilibre parfait entre la rigueur historique et l’émotion humaine. Une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs de bande dessinée de la Première Guerre mondiale.

La Vie d’Anne Frank en bande dessinée

Album publié en 2021 aux éditions Belin.


Résumé éditeur

couverture bd La Vie d'Anne Frank en bande dessinée

Anne Frank avait quatre ans lorsqu’elle a quitté l’Allemagne avec ses parents pour fuir le régime nazi.
Réfugiés aux Pays-Bas, la petite fille et sa famille sont de nouveau en danger lorsque les troupes d’Adolf Hitler envahissent le pays quelques années plus tard.  
Découvrez la vie et le journal d’Anne Frank comme vous ne l’avez jamais lu !       

Les points forts de l’édition « Déclic » :   
LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée.
COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s’approprier le texte.
RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l’essentiel.
PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture.
ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l’ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Vie d’Anne Frank en bande dessinée »

La bd n’a pas encore été lue.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmsterdamCamp de Bergen-Belsen

Anne Frank en BD

Album publié en 2025 aux éditions Bayard.


Résumé éditeur

Amsterdam, 1942.
Pour échapper aux rafles des nazis, la famille Frank se cache dans une annexe du bureau d’Otto Frank. C’est dans ce petit appartement qu’Anne écrit son célèbre journal, avant d’être arrêtée en 1944.

Le succès mondial d’un journal intime
Cette BD raconte les deux ans qu’Anne Frank a passé avec sa famille dans un grenier à Amsterdam. À travers des planches sobres, émouvantes et d’une grande sensibilité, la BD évoque avec finesse les espoirs et les épreuves d’une jeune adolescente.

La Seconde Guerre mondiale à hauteur d’enfants.
Un titre grand public pour redonner vie à un témoignage poignant et montrer comment l’histoire individuelle s’inscrit dans la grande Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Anne Frank en BD »

La bd n’a pas encore été lue. Elle sortira en librairie le 8 janvier 2025.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmsterdamCamp de Bergen-Belsen

Lidiya Litvyak

Album publié en 2024 aux éditions Clair de Lune.


Résumé éditeur

couverture bd Lidiya Litvyak

Lidiya Vladimirovna LITVYAK, dit Lili, est née en 1921 à Moscou (Russie). Adolescente, elle rejoint un club d’aviation et dès 15 ans, elle commence à piloter des avions.
À la fin des années 1930, elle obtient sa licence d’instructeur de vol et intègre l’armée de l’air soviétique après l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne.
C’est en 1942, durant la seconde guerre mondiale, après de violentes batailles aériennes, que la jeune pilote aux cheveux blonds et aux yeux gris gagne le surnom de « la rose blanche de Stalingrad », en référence au lys, mal identifié, peint sur son chasseur. Le lieutenant junior Lidiya Litvyak a appartenu à plusieurs régiments de chasses et fût décorée de l’Ordre de l’étoile rouge.
En 1943, elle est abattue par des chasseurs allemands, mais comme son corps n’a pas été retrouvé, les dirigeants soviétiques ont supposé qu’elle avait été capturée.
Staline ayant toujours pensé qu’un Russe capturé devait automatiquement être considéré comme un traître, il aura fallu attendre le 6 mai 1990, que le président russe Mikhaïl Gorbatchev lui décerne finalement la décoration de Héros de l’Union soviétique avec une promotion posthume au grade de lieutenant-major.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lidiya Litvyak »

La bande dessinée Lidiya Litvyak d’Antonio Gil rend un vibrant hommage à une figure légendaire de l’aviation soviétique, surnommée la « Rose de Stalingrad« . À travers un récit captivant et un style graphique percutant, l’auteur plonge le lecteur dans la vie de cette jeune pilote héroïque, qui s’est illustrée sur le front de l’Est pendant la Seconde Guerre mondiale.

Antonio Gil explore avec finesse les thèmes du courage, du sacrifice et de la quête d’égalité dans un monde dominé par les hommes. Lidiya Litvyak, personnage principal, est dépeinte avec une profondeur psychologique remarquable : ses doutes, ses espoirs et ses combats intérieurs sont autant d’éléments qui humanisent cette héroïne légendaire. Le récit ne se contente pas de glorifier ses exploits militaires mais met également en lumière les défis personnels auxquels elle a été confrontée, notamment son combat pour être acceptée dans une unité masculine.

extrait bd Lidiya Litvyak

Le style visuel d’Antonio Gil est saisissant. Les illustrations, à la fois réalistes et empreintes d’émotion, capturent l’intensité des combats aériens tout en mettant en valeur les moments plus intimes de la vie de Lidiya. Les couleurs froides et les contrastes marqués renforcent l’atmosphère dramatique du récit, tandis que les détails minutieux des avions et des uniformes témoignent d’un souci historique rigoureux.

Lidiya Litvyak est une œuvre incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée. Antonio Gil réussit à conjuguer une narration poignante avec un art visuel immersif. Cette bande dessinée s’adresse à tous ceux qui souhaitent découvrir une héroïne méconnue mais inspirante, tout en profitant d’un récit richement documenté et magnifiquement illustré.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Dmitriyeva

La Dernière Nuit de Mussolini

Album publié en 2025 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

Digne de la commedia dell’arte.

couverture bd La Dernière Nuit de Mussolini

La photographie du Duce et de sa maîtresse Clara Petacci pendus par les pieds sur la place Loreto de Milan a fait le tour du monde.
Et la résonance de ce cliché a souvent occulté dans la mémoire collective la dernière cavale de Mussolini sur les bords du lac de Côme… Mussolini n’est pas mort à Milan. Fuyant la résistance italienne comme les forces alliées, Mussolini et Clara Petacci tentent de rejoindre la Suisse en compagnie de quelques fidèles du régime.
Cette fuite désespérée, proche du grotesque, prendra fin une soirée d’avril 1945, sous une pluie fine, en Lombardie : Mussolini démasqué est finalement arrêté, déguisé, planqué et fusillé le lendemain matin sur les berges de ce lac d’une beauté rare.
Cette dernière sortie pathético-romanesque, d’une violence inouïe, est à l’image de la trajectoire de celui qui inventa le fascisme. En quelques jours tout remonte à la surface.

Après Le Matin de Sarajevo et L’Affaire Zola, Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard nous entraînent dans une cavale de trois jours pour revivre les dernières heures du dictateur et mieux comprendre son rapport au pouvoir, comme son rapport aux femmes. Avec ce roman graphique digne d’un polar historique, les auteurs nous livrent les moments-clés de la vie de cette figure à la fois grotesque et terrible, peu exploitée en bande dessinée.
Entre grandeur et décadence, amour et clandestinité, on traverse les heures sombres du XXe siècle et on entre dans l’intimité d’un couple au destin tragique. Une œuvre riche et documentée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Dernière Nuit de Mussolini »

Avec La Dernière Nuit de Mussolini, Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard livrent une œuvre magistrale qui mêle tragédie historique et satire grotesque. Ce roman graphique, publié chez Glénat, retrace les derniers jours de Benito Mussolini en avril 1945, tout en explorant les contradictions d’un homme qui a marqué l’histoire par son ambition démesurée et sa chute pathétique.

Le récit, structuré autour des ultimes heures du dictateur, s’appuie sur des flashbacks pour dresser une biographie concise mais percutante. Jean-Charles Chapuzet, historien de formation, s’appuie sur des références solides pour restituer avec précision les moments clés du fascisme italien, de la marche sur Rome à la République de Salò.
Cette approche non linéaire met en lumière les paradoxes du personnage : un leader charismatique mais lâche, corrompu et brutal. Les dialogues ciselés plongent le lecteur dans l’intimité d’un homme hanté par ses échecs et abandonné par ses alliés.

Christophe Girard adopte un style semi-réaliste aux accents caricaturaux pour capturer la nature grotesque de Mussolini. Les tons gris des scènes finales contrastent avec les couleurs vives des flashbacks, accentuant le décalage entre la grandeur passée et la décadence présente.
La violence est montrée sans détour, reflétant la brutalité du régime fasciste et la vengeance implacable des partisans italiens. Christophe Girard parvient à humaniser le dictateur tout en soulignant son caractère monstrueux, notamment à travers des expressions faciales marquées et un jeu subtil sur les ombres.

La Dernière Nuit de Mussolini est plus qu’une biographie graphique : c’est une réflexion puissante sur le pouvoir, la décadence et l’héritage du fascisme. À mi-chemin entre polar historique et satire politique, elle s’adresse autant aux amateurs d’histoire qu’aux passionnés de bande dessinée.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Lac de Côme