Mois : novembre 2024

Le Matin de Sarajevo

Album publié en 2022 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Revivez la matinée qui a changé le cours de l’histoire du XXème siècle.

couverture bd Le Matin de Sarajevo

Au matin du 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo par un jeune nationaliste serbe, Gavrilo Princip.
Comment cet acte terroriste, qui précipitera l’Europe entière dans l’enfer des tranchées de la Première Guerre mondiale, s’est-il préparé et déroulé ?
Ainsi l’album nous emmène avec un groupe de conspirateurs inexpérimentés mais décidés, maladroits mais chanceux : ils ne parviendront à leurs fins qu’après une succession d’improbabilités. Postés le long du quai, à guetter la voiture de l’héritier, ils vont d’abord échouer dans leurs desseins, l’un des membres de ce commando amateur allant jusqu’à se tromper dans le compte à rebours avant de jeter sa bombe !
Heure par heure, au gré de cette journée marquée par l’absurde et le hasard, nous suivons les machinations vouées à l’échec de ces hommes, jusqu’au moment où l’un d’entre eux, installé au café, profitera d’un instant inespéré pour passer à l’action !
Parallèlement au récit de cette matinée, nous remontons le temps pour faire connaissance avec le jeune François-Ferdinand, que rien ne prédestinait à monter sur le trône. Enfin, en suivant de près la progression des terroristes nous saisissons parfaitement les enjeux de l’époque et la résonance qu’a eue cet acte sur notre monde contemporain.     

Burlesque et tragique, ce roman graphique digne d’un polar historique nous plonge au cœur de ces quelques heures qui ont changé le cours de l’histoire du XXème siècle.
Tensions et suspenses rythment le récit qui accorde une grande place à l’expression graphique. Très documenté, cet album, réalisé par le duo qui a créé L’Affaire Zola remporte le Prix du Livre d’Histoire contemporaine 2023.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Matin de Sarajevo »

Dans « Le Matin de Sarajevo, » Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard revisitent l’attentat historique de Sarajevo en 1914 avec une perspective qui mêle rigueur historique et vision artistique. Ce roman graphique ne se contente pas de raconter un événement déclencheur de la Première Guerre mondiale; il en explore les ramifications humaines et politiques avec une acuité remarquable.

Le scénario, richement structuré, entraîne le lecteur à travers les coulisses des complots et les hésitations des conspirateurs. Jean-Charles Chapuzet navigue avec habileté entre les moments de tension, les maladresses des jeunes nationalistes et les dynamiques de pouvoir qui se jouent dans l’ombre de l’Empire austro-hongrois. Loin d’être un simple récit historique, l’ouvrage humanise les figures impliquées, révélant leurs doutes, leurs peurs et leurs motivations.

extrait bd Le Matin de Sarajevo

Le dessin de Christophe Girard, avec son réalisme saisissant, est un parfait contrepoint à l’intensité du texte. Les rues de Sarajevo, les uniformes et les expressions des personnages sont minutieusement rendus, plongeant le lecteur dans une reconstitution vivante et immersive de l’époque. Les variations de tons et les choix de couleur apportent une clarté appréciable aux transitions temporelles, facilitant la compréhension de cette fresque complexe.

« Le Matin de Sarajevo » réussit le pari de transformer un moment clé de l’histoire en une œuvre captivante, à la fois instructive et profondément humaine.

Un incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs de récits graphiques soignés.


La Nueve

Album publié en 2014 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

La majorité des hommes qui composaient la Nueve avaient moins de vingt ans lorsqu’ils prirent les armes, en 1936, pour défendre la République espagnole : les survivants ne les déposeraient que huit ans plus tard après s’être illustrés sur le sol africain et avoir libéré Paris dans la nuit du 24 août 1944.

Ils étaient convaincus de reprendre la lutte contre le franquisme. Avec de l’aide qui ne viendra jamais…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Nueve »

Dans « La Nueve« , Paco Roca nous offre une œuvre à la croisée des chemins entre histoire et mémoire, réussissant à ressusciter l’épopée oubliée des républicains espagnols exilés. Ces hommes, au sein de la 9e compagnie de la division Leclerc, furent les premiers à entrer dans Paris lors de sa libération le 24 août 1944.

À travers le prisme des souvenirs de Miguel Ruiz, un anarchiste espagnol, Roca tisse un récit à la fois intime et universel, mêlant habilement les temporalités et les perspectives.

Le style graphique de Roca, à la fois précis et expressif, sert parfaitement le propos. Chaque case, chaque ligne, semble imprégnée d’une profonde humanité, rendant palpable la douleur de l’exil et l’espoir de la libération. On ne peut que saluer cette capacité à capturer des moments d’émotion brute, tout en conservant une rigueur historique exemplaire​​.

Roca se met également en scène dans sa bande dessinée, interviewant le vieux Miguel. Ces dialogues entre l’auteur et le survivant ajoutent une dimension narrative enrichissante, ancrant le récit dans une quête contemporaine de vérité et de mémoire. Les allers-retours entre passé et présent dynamisent le récit, rendant hommage aux héros oubliés tout en interrogeant notre rapport actuel à l’histoire.

L’œuvre de Roca est d’autant plus poignante qu’elle révèle une facette souvent négligée de la Seconde Guerre mondiale, celle de ces exilés espagnols qui, après avoir perdu leur pays aux mains des franquistes, ont continué le combat pour la liberté en France. « La Nueve » est ainsi non seulement une bande dessinée historique de premier ordre, mais aussi un vibrant hommage au courage de ces hommes.

« La Nueve » de Paco Roca est une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à l’histoire, à la mémoire et aux récits de résistance.

Une œuvre qui mérite amplement sa place parmi les grandes BD historiques de notre époque.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris

De Verdun au Chemin des Dames 1916-1917

Album publié en 2016 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

Des 300 jours de Verdun à la bataille du Chemin des Dames, en passant par l’échec de la Somme.

L’auteur décrit l’ouragan de feu des années 1916-1917. L’artillerie enflamme l’horizon sur le front qui devient un enfer pour les soldats.
Les souffrances physiques et morales des troupes sont traumatisantes. Les pertes effroyables dans les deux camps sont portées à la responsabilité des généraux, souvent rivaux, qui s’acharnent à vouloir percer le front.

Cette guerre à outrance se caractérise par une guerre industrielle : aviation, marine, armement, motoristes de tous pays prennent part à l’effort de guerre, créent de nouveaux matériels et voient leur chiffre d’affaire monter en flèche au fur et à mesure que le conflit augmente en violence.
La diplomatie internationale joue un rôle essentielle en parallèle des luttes armées : les tentatives de paix initiées par l’Autriche-Hongrie à cette période échouent et la révolution bolchevique, soutenue par l’Allemagne, éclate en Russie et déstabilise le pays.
Cependant, l’équilibre des forces se modifie lentement avec l’entrée des États-Unis en avril 1917.

Une BD érudite pour tous ceux, à partir de 13 ans, désireux d’approfondir leurs connaissances, à la suite du succès des BD La bataille de la Marne et La guerre des Tranchées.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « De Verdun au Chemin des Dames 1916-1917 »

Patrick Deschamps et Guillaume Berteloot, avec De Verdun au Chemin des Dames 1916-1917, offrent une fresque saisissante de l’un des moments les plus éprouvants de la Première Guerre mondiale.

Cette bande dessinée se distingue par sa rigueur historique, plongeant le lecteur dans les tourments des soldats qui ont subi ces batailles emblématiques. Grâce à une narration claire et précise, Patrick Deschamps réussit à rendre accessible un pan complexe de l’histoire, tout en soulignant la violence et les enjeux tactiques des affrontements.

Le dessin de Guillaume Berteloot complète merveilleusement ce récit avec une approche graphique à la fois réaliste et immersive. Chaque planche, minutieusement détaillée, transporte le lecteur sur les champs de bataille, révélant la destruction laissée par l’artillerie et les combats acharnés. Les couleurs de Jean-Paul Renault, judicieusement choisies, ajoutent une dimension dramatique à l’ensemble, accentuant l’intensité des scènes de guerre sans pour autant verser dans l’excès.

Ce qui fait la force de cet ouvrage, c’est la capacité des auteurs à rendre vivants les événements de 1916-1917. Les moments de bravoure, mais aussi de désespoir, sont dépeints avec justesse, offrant un équilibre parfait entre la rigueur historique et l’émotion humaine. Une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs de bande dessinée de la Première Guerre mondiale.

La Vie d’Anne Frank en bande dessinée

Album publié en 2021 aux éditions Belin.


Résumé éditeur

couverture bd La Vie d'Anne Frank en bande dessinée

Anne Frank avait quatre ans lorsqu’elle a quitté l’Allemagne avec ses parents pour fuir le régime nazi.
Réfugiés aux Pays-Bas, la petite fille et sa famille sont de nouveau en danger lorsque les troupes d’Adolf Hitler envahissent le pays quelques années plus tard.  
Découvrez la vie et le journal d’Anne Frank comme vous ne l’avez jamais lu !       

Les points forts de l’édition « Déclic » :   
LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée.
COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s’approprier le texte.
RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l’essentiel.
PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture.
ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l’ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Vie d’Anne Frank en bande dessinée »

La bd n’a pas encore été lue.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmsterdamCamp de Bergen-Belsen

Anne Frank en BD

Album publié en 2025 aux éditions Bayard.


Résumé éditeur

Amsterdam, 1942.
Pour échapper aux rafles des nazis, la famille Frank se cache dans une annexe du bureau d’Otto Frank. C’est dans ce petit appartement qu’Anne écrit son célèbre journal, avant d’être arrêtée en 1944.

Le succès mondial d’un journal intime
Cette BD raconte les deux ans qu’Anne Frank a passé avec sa famille dans un grenier à Amsterdam. À travers des planches sobres, émouvantes et d’une grande sensibilité, la BD évoque avec finesse les espoirs et les épreuves d’une jeune adolescente.

La Seconde Guerre mondiale à hauteur d’enfants.
Un titre grand public pour redonner vie à un témoignage poignant et montrer comment l’histoire individuelle s’inscrit dans la grande Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Anne Frank en BD »

La bd n’a pas encore été lue. Elle sortira en librairie le 8 janvier 2025.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmsterdamCamp de Bergen-Belsen

Lidiya Litvyak

Album publié en 2024 aux éditions Clair de Lune.


Résumé éditeur

couverture bd Lidiya Litvyak

Lidiya Vladimirovna LITVYAK, dit Lili, est née en 1921 à Moscou (Russie). Adolescente, elle rejoint un club d’aviation et dès 15 ans, elle commence à piloter des avions.
À la fin des années 1930, elle obtient sa licence d’instructeur de vol et intègre l’armée de l’air soviétique après l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne.
C’est en 1942, durant la seconde guerre mondiale, après de violentes batailles aériennes, que la jeune pilote aux cheveux blonds et aux yeux gris gagne le surnom de « la rose blanche de Stalingrad », en référence au lys, mal identifié, peint sur son chasseur. Le lieutenant junior Lidiya Litvyak a appartenu à plusieurs régiments de chasses et fût décorée de l’Ordre de l’étoile rouge.
En 1943, elle est abattue par des chasseurs allemands, mais comme son corps n’a pas été retrouvé, les dirigeants soviétiques ont supposé qu’elle avait été capturée.
Staline ayant toujours pensé qu’un Russe capturé devait automatiquement être considéré comme un traître, il aura fallu attendre le 6 mai 1990, que le président russe Mikhaïl Gorbatchev lui décerne finalement la décoration de Héros de l’Union soviétique avec une promotion posthume au grade de lieutenant-major.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lidiya Litvyak »

La bd n’a pas encore été lue. Elle sortira en librairie le 8 novembre 2024.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Dmitriyeva

La Dernière Nuit de Mussolini

Album publié en 2025 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

Digne de la commedia dell’arte.

couverture bd La Dernière Nuit de Mussolini

La photographie du Duce et de sa maîtresse Clara Petacci pendus par les pieds sur la place Loreto de Milan a fait le tour du monde.
Et la résonance de ce cliché a souvent occulté dans la mémoire collective la dernière cavale de Mussolini sur les bords du lac de Côme… Mussolini n’est pas mort à Milan. Fuyant la résistance italienne comme les forces alliées, Mussolini et Clara Petacci tentent de rejoindre la Suisse en compagnie de quelques fidèles du régime.
Cette fuite désespérée, proche du grotesque, prendra fin une soirée d’avril 1945, sous une pluie fine, en Lombardie : Mussolini démasqué est finalement arrêté, déguisé, planqué et fusillé le lendemain matin sur les berges de ce lac d’une beauté rare.
Cette dernière sortie pathético-romanesque, d’une violence inouïe, est à l’image de la trajectoire de celui qui inventa le fascisme. En quelques jours tout remonte à la surface.

Après Le Matin de Sarajevo et L’Affaire Zola, Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard nous entraînent dans une cavale de trois jours pour revivre les dernières heures du dictateur et mieux comprendre son rapport au pouvoir, comme son rapport aux femmes. Avec ce roman graphique digne d’un polar historique, les auteurs nous livrent les moments-clés de la vie de cette figure à la fois grotesque et terrible, peu exploitée en bande dessinée.
Entre grandeur et décadence, amour et clandestinité, on traverse les heures sombres du XXe siècle et on entre dans l’intimité d’un couple au destin tragique. Une œuvre riche et documentée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Dernière Nuit de Mussolini »

La bd n’a pas encore été lue. Elle sortira en librairie le 8 janvier 2025.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Lac de Côme

La guerre des Tranchées octobre 1914 – février 1916

Album publié en 2015 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

couverture bd La guerre des Tranchées octobre 1914 - février 1916

Un enlisement sur les deux fronts. À la suite du succès éditorial de la BD La bataille de la Marne parue en 2013, Patrick Deschamps, professeur d’histoire, continue son récit de la Grande Guerre en BD.

La guerre qui devait être brève, « fraîche et joyeuse », selon les propres mots du Kronprinz, s’éternise et se transforme en terrible sacrifice.

Les raisons historiques, politiques et humaines de la durée de ce conflit sont racontées, comme la vie au front, le quotidien des soldats, l’apparition des nouvelles techniques de guerre, telle l’aviation, le renseignement et l’impérieuse mobilisation industrielle des pays engagés.

Patrick Deschamps laisse souvent la parole à Maurice Genevoix pour la description des combats et les sentiments du soldat. Cette magistrale page d’histoire prend tout son sens avec les magnifiques dessins de Guillaume Berteloot.

L’ampleur des figures, la précision des détails justement placés, la rigueur historique et militaire, confèrent une poignante présence aux protagonistes de l’Histoire. La mise en couleurs de Jean-Paul Renault achève de transformer cette BD en véritable chef-d’oeuvre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La guerre des Tranchées octobre 1914 – février 1916 »

Patrick Deschamps nous offre avec « La guerre des Tranchées octobre 1914 – février 1916 » une bande dessinée à la fois poignante et rigoureusement documentée.

Les illustrations de Guillaume Berteloot jouent un rôle central dans cette œuvre. Avec une attention minutieuse portée aux détails historiques, chaque planche semble revivre l’atmosphère pesante des tranchées, ces no man’s lands dévastés où l’humanité vacille sous les bombardements incessants.
Le choix des couleurs, dominé par des tons terreux et grisâtres, accentue le sentiment d’oppression et de désolation, renforçant l’immersion du lecteur dans cet univers sombre.

Le scénario, lui, ne se contente pas de relater les faits. Patrick Deschamps tisse un récit qui mêle habilement narration et pédagogie. Il réussit à rendre accessibles des enjeux historiques complexes, tout en donnant une voix aux anonymes de la guerre, ces soldats souvent oubliés des grandes fresques historiques.
En intégrant des éléments moins connus, comme le rôle des publications clandestines en zone occupée, la bande dessinée enrichit notre compréhension de ce conflit mondial.

« La guerre des Tranchées » est une œuvre qui interroge, qui émeut et éduque. Un incontournable pour quiconque s’intéresse à l’histoire de La grande Guerre.

Paroles de Poilus 1914-1918 – Intégrale

Album publié en 2024 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

Cet ouvrage regroupe des adaptations de véritables lettres de Poilus par Bajram, De Metter, Lepage, Lidwine, Guarnido, Parnotte, Pedrosa, Rossi, Mallié, Juan Gimenez et bien d’autres.

Des mots écrits dans la boue et qui n’ont pas vieilli d’un jour.

Des dessins chargés d’émotion qui bouleversent et marquent les esprits.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Paroles de Poilus 1914-1918 – Intégrale »

« Paroles de Poilus 1914-1918 – Intégrale« , dirigé par Jean-Pierre Guéno, transcende les frontières du simple recueil de lettres pour devenir une œuvre d’art mémorielle d’une profondeur rare.

À travers une centaine de lettres rédigées par des soldats plongés dans l’horreur des tranchées, cette bande dessinée nous offre un voyage émouvant au cœur de la Première Guerre mondiale. Chaque lettre, minutieusement sélectionnée, est un fragment de vie arraché à la boue et à la peur, et trouve dans l’illustration un écho poignant, multipliant les émotions véhiculées par ces mots d’une autre époque.

La seconde partie de ce volume se distingue par son focus sur les enfants, ces victimes silencieuses de la guerre, privées de leur enfance et confrontées à une propagande insidieuse. Les témoignages poignants révèlent la brutalité d’une guerre qui n’épargne personne, pas même les plus innocents. La diversité des styles graphiques, bien que variée, est perçue comme une force, offrant une richesse visuelle qui complète admirablement la profondeur des textes.

extrait bd Paroles de Poilus 1914-1918 - Intégrale

On saluera le travail d’adaptation des dessinateurs pour son respect du matériau original, transformant ces lettres en autant de tableaux vivants.

« Paroles de Poilus » est une œuvre indispensable pour ceux qui cherchent à comprendre la Grande Guerre à travers le prisme intime et humain des soldats et de leurs familles.

Un véritable monument de mémoire collective, à la fois bouleversant et nécessaire.


Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 2

Album publié en 2012 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

Mon Papa en Guerre.

couverture bd Paroles de Poilus 1914-1918 - Tome 2

Quand éclate la Première Guerre mondiale, il y a 4 millions de Poilus dans les tranchées et 4 millions et demi d’enfants sur les bancs des écoles primaires de la République…

Troublante similitude de ces deux chiffres…Ces enfants sont des « graines de Poilus » et, pour un gouvernement qui vit dans la psychose de voir les vagues de conscrits se dérober devant l’appel d’une guerre incroyablement meurtrière, tout se tient : conditionner les enfants, c’est à la fois conditionner leurs familles et préparer l’état d’esprit des futurs appelés…

Plus de cinq millions de lettres et de cartes postales sont écrites chaque jour par des pères partis au front, dans la boue des tranchées, sans compter des centaines de milliers de journaux intimes rédigés dans des petits carnets ou sur des cahiers d’écolier, et qui sont autant de testaments, de bouteilles à la mer livrés aux familles, et, au-delà, à la postérité. De leur côté, les enfants dessinent et griffonnent…Ils déposent leur écriture maladroite sur des cartes, dans des lettres.

Autant de témoignages croisés de la Grande Guerre, rassemblés dans cet ouvrage poignant qui réunit de grands dessinateurs (Servain, Pedrosa, Warnauts, Cellier, Robin…). Ensemble ils nous offrent un ouvrage exceptionnel, un outil de mémoire… une leçon d’humanité au coeur de la guerre et de la barbarie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 2 »

« Paroles de Poilus 1914-1918 – Tome 2 » de Jean-Pierre Guéno plonge le lecteur dans une dimension méconnue de la Grande Guerre : celle des enfants, spectateurs impuissants d’un conflit qui les transforme en victimes silencieuses.

Ce second tome se distingue par son approche touchante et tragique, mettant en lumière l’impact psychologique et émotionnel de la guerre sur ces jeunes vies.

Le choix de focaliser sur les témoignages d’enfants et sur leurs échanges avec les soldats du front apporte une perspective bouleversante. Les lettres et dessins de ces enfants, souvent maladroits mais d’une sincérité désarmante, révèlent la brutalité d’une époque où l’innocence est sacrifiée pour une cause incompréhensible. À travers des histoires marquantes, comme celle de « l’enfant et la grenade », le lecteur est confronté à la réalité crue d’une guerre qui n’épargne personne.

extrait bd Paroles de Poilus 1914-1918 - Tome 2

Le volet bande dessinée de l’ouvrage suscite des réactions partagées. On pourra saluer la diversité des styles graphiques, qui apportent une dimension visuelle puissante à ces récits. D’autre part, certaines illustrations n’ajoutent pas toujours à la profondeur des textes.

« Paroles de Poilus – Tome 2 » parvient à capter l’âme de ces témoignages avec une émotion palpable. Cet ouvrage n’est pas seulement un hommage aux Poilus, mais aussi une ode à l’humanité des plus jeunes, révélant toute la tragédie d’une guerre qui a dévasté bien au-delà des champs de bataille.