Mois : novembre 2024

L’année des quatre Empereurs – Mai 68

Album publié aux éditions Gallia Vetus en 2019.


Maintenant que tu es mort Quintus, que comptes-tu faire de ta vie ?

couverture bd L'année des quatre Empereurs - Mai 68

Au printemps de l’année 68, l’Empire romain retient sa respiration. Alors qu’en Orient le général Vespasien poursuit la guerre contre les Juifs, en occident la colère gronde. La population qui souffre des exigences fiscales, ne supporte plus l’extravagance de l’empereur, son mépris, les injustices et les humiliations.

Bientôt, le mécontentement gagne aussi les élites et la révolte éclate à Lyon à l’instigation de C. J. Vindex. À Rome, enfermé dans son palais, Néron ne voit pas venir le danger. Ses jours sont comptés.

Quintus Aper, un centurion romain d’origine gauloise, rescapé du siège de Jopatapa, en Galilée, se voit alors confier par Vespasien une mission de renseignement. Il débarque ainsi à Lyon en pleine révolution et va suivre le cours des événements. Mai 68, dans la plaine de Besançon, les insurgés gaulois qui réclament plus de liberté et de justice vont faire leur jonction avec les légions du Rhin.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’année des quatre Empereurs – Mai 68 »

Dans « L’année des quatre Empereurs – Mai 68« , Silvio Luccisano, Christophe Ansar et Frédéric Bergèse nous offrent une plongée captivante au cœur de l’Empire romain en pleine tourmente. Ce premier tome, publié en 2019, explore une période méconnue mais cruciale de l’histoire, marquée par la chute de Néron et la montée de Vespasien. Le récit, riche en rebondissements, suit les aventures de Quintus Aper, un centurion aux multiples facettes, dans une Gaule en pleine révolte.

Le talent narratif de Luccisano se manifeste par une intégration harmonieuse des faits historiques et des péripéties personnelles de ses personnages. La rébellion initiée par Vindex et les manœuvres politiques de Vespasien sont habilement tissées dans la trame, offrant un tableau vivant et dramatique de cette époque troublée​​.

extrait bd L'année des quatre Empereurs - Mai 68

Les illustrations d’Ansar, minutieusement détaillées, transportent le lecteur dans l’urbanisme romain et les paysages de la Gaule. Les dessins soignés, associés à une palette de couleurs vibrantes, renforcent l’immersion et apportent une dimension pédagogique à l’œuvre. La précision des détails historiques, comme les cavaliers sans étriers, témoigne d’une recherche rigoureuse et d’un souci d’authenticité qui ravira les amateurs d’histoire​​.

La densité du scénario peut déstabiliser les néophytes, nécessitant une attention soutenue pour suivre les intrigues complexes et les nombreux personnages. Malgré cela, « L’année des quatre Empereurs – Mai 68 » réussit à captiver et à instruire, faisant de cette bande dessinée un incontournable pour les passionnés d’histoire et de belles illustrations​​.

Cette œuvre est une réussite à la fois narrative et visuelle, mêlant divertissement et éducation avec brio. Un ajout précieux à toute collection de bande dessinée historique.


Cicatrices de guerre(s)

Album publié en 2014 aux Editions de la Gouttière.


couverture bd Cicatrices de guerre(s)

22 auteurs de bande dessinée se penchent sur la Première Guerre mondiale.

Réalistes ou décalés, muets ou dialogués, ces courts récits nous parlent d’un début de siècle qui tourne mal.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cicatrices de guerre(s) »

Publié en 2009, Cicatrices de guerre(s) s’affirme comme une œuvre collective d’une rare intensité, où quinze récits courts illuminent la mémoire encore vive de la Première Guerre mondiale. Conçu par une équipe d’auteurs et illustrateurs, majoritairement picards, l’album s’ancre profondément dans l’histoire d’une région marquée par les épreuves du conflit.

Chaque chapitre dévoile une facette particulière de cette période dramatique : la vie dans les tranchées, les « gueules cassées », les lettres déchirantes entre soldats et familles, ou encore les enfants laissés à l’arrière.

extrait bd Cicatrices de guerre(s)

Si la diversité des approches peut parfois créer un contraste dans le ton ou le rendu visuel, cela renforce paradoxalement la richesse de l’ensemble. Parmi les récits les plus marquants, celui de Francis Laboutique se distingue par sa sensibilité visuelle, tandis que l’histoire signée Régis Hautère séduit par sa profondeur narrative.

Au-delà de ses qualités intrinsèques, Cicatrices de guerre(s) se présente comme un hommage vibrant aux cicatrices laissées par l’Histoire. Ce projet, soutenu par le Conseil régional de Picardie, invite à la réflexion tout en honorant la mémoire des anonymes de la Grande Guerre. Une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire et d’art graphique.

Alésia, l’ultime espoir

Album publié aux éditions Gallia Vetus en 2020.


À Gergovie nous avons fait reculer César, à Alésia nous allons l’anéantir.

Première référence émotionnelle de l’histoire de la nation française, la bataille d’Alésia a profondément marqué les esprits et durablement imprégné le paysage autour du mont Auxois.

Important du point de vue des forces militaires en présence, cet affrontement l’est aussi par ses enjeux géopolitiques. D’un côté se joue l’indépendance des peuples gaulois et de l’autre, la fin de sept années de guerres et de conquêtes. L’espoir est dans les deux camps.

De cette tragédie, émergent deux hommes que tout oppose, deux généraux d’exception dont le destin sera lié au dénouement de cette gigantesque confrontation, César et Vercingétorix. S’appuyant sur les dernières recherches archéologiques et historiques, les auteurs nous dépeignent ici cette grande fresque historique avec un œil neuf, gommant certains clichés pour proposer une autre lecture. Ils nous décrivent ainsi les Gaulois et les Romains tels qu’ils ont pu être à l’époque.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Alésia, l’ultime espoir »

« Alésia, l’ultime espoir » de Jean-Louis Rodriguez, Silvio Luccisano, Christophe Ansar et Frédéric Bergèse, se présente comme une œuvre magistrale dans le panorama des bandes dessinées historiques. Plongeant le lecteur dans les méandres de la bataille d’Alésia, cette BD se distingue par une précision historique remarquable et une narration immersive.

Dès les premières pages, le lecteur est capté par la reconstitution minutieuse des événements. Les auteurs, s’appuyant sur des recherches archéologiques récentes, évitent les clichés pour proposer une vision authentique des Gaulois et des Romains. La stratégie de Vercingétorix, ses espoirs et ses défaites sont décrits avec une profondeur saisissante. La confrontation entre César et Vercingétorix, deux figures emblématiques de l’histoire, est rendue avec une intensité dramatique qui tient en haleine.

extrait bd Alésia, l'ultime espoir

Christophe Ansar, en tant que dessinateur, excelle dans la représentation des scènes de bataille. Les illustrations sont dynamiques et les détails historiques des armures et des paysages apportent une grande crédibilité à l’ensemble. Frédéric Bergèse, par ses choix de couleurs, parvient à renforcer l’atmosphère dramatique de cette période tumultueuse.

La dimension pédagogique de l’œuvre est également à saluer. Le cahier pédagogique en fin de volume permet de contextualiser les événements et d’approfondir la compréhension du lecteur, rendant cette bande dessinée aussi éducative que divertissante.

« Alésia, l’ultime espoir » est une bande dessinée incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs d’aventures épiques. Les auteurs réussissent à combiner une rigueur historique avec une narration captivante, faisant de cette œuvre une réussite tant sur le plan artistique que didactique.

Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


La vie de Jacques, apprenti ouvrier, depuis l’euphorie des premiers congés payés en 1936, jusqu’à la chape de plomb de l’Occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale.

couverture bd Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections.

Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie —­ à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…

Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.
La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?

Un récit tout à la fois intime et historique…


Bordeaux, 1942. La France, toujours occupée, continue de vivre à l’heure allemande.

Le frère de Jacques, Marceau, est retenu dans un camp de travail en Allemagne. Les deux compagnons échangent quelques lettres mais la censure ne permet pas de savoir réellement ce que vit le détenu. Cela ne semble pas pour autant perturber Jacques qui, de son côté, goûte aux joies de l’amour et aux balades galantes en compagnie de son amoureuse : Jacqueline.

Jacques culpabilise parfois de sa félicité mais l’ivresse de sa douce passion ne tolère pas d’entrave et la gêne s’efface rapidement.

Jacques et Jacqueline sont deux jeunes gens qui aspirent à la gaieté et si le temps paraît s’opposer à l’idée terrible du bonheur, les amoureux n’en ont que faire et choisissent le camp divergent, une passerelle lumineuse, au-dessus du monde. Et s’il faut être égoïste et aveugle pour s’aimer en temps de guerre, Jacques veut bien fermer les yeux, quitte à oublier tout le reste, la guerre, les Allemands, les grands bouleversements qui se préparent alentour et surtout son frère, son meilleur ami, Marceau.

Un récit intime et enrichissant qui donne à voir l’Occupation sous un angle bien plus humain qu’un cours d’histoire !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie »

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » de Bruno Loth s’affirme comme une bande dessinée à la fois émouvante et historiquement précise, plongeant le lecteur dans le quotidien d’un ouvrier bordelais durant l’Occupation allemande. Le récit, basé sur les souvenirs du père de l’auteur, Jacques, se distingue par sa capacité à allier l’intime et le collectif, offrant une fresque humaine des plus touchantes.

Bruno Loth excelle dans l’art de dépeindre les dilemmes moraux et les petites victoires de la vie quotidienne sous l’Occupation. Ses dessins, à la fois simples et réalistes, sont rehaussés par une palette de couleurs sobres qui souligne la gravité de l’époque sans jamais sombrer dans le pathos. Cette sobriété graphique permet de rendre compte de l’ordinaire avec une justesse saisissante, faisant de chaque page un témoignage poignant de résilience et de survie​.

extrait Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

La précision documentaire de l’œuvre réussie à capturer l’essence des ateliers de construction navale de Bordeaux ainsi que les bouleversements socio-politiques de l’époque. Loth, par son trait épuré et son sens du détail, transforme le quotidien en une épopée où chaque geste et chaque décision résonnent avec une intensité particulière.

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » n’est pas seulement une bande dessinée historique, c’est une œuvre profondément humaine qui éclaire d’un jour nouveau les sacrifices et les espoirs d’une génération marquée par la guerre. Bruno Loth offre ici une véritable leçon de mémoire, portée par un récit intime et universel à la fois.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bordeaux

Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ere partie

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


La vie de Jacques, apprenti ouvrier, depuis l’euphorie des premiers congés payés en 1936, jusqu’à la chape de plomb de l’Occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale.

Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections.

Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie —­ à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…

Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.
La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?

Un récit tout à la fois intime et historique…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ere partie »

Bruno Loth, dans « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ère partie« , plonge le lecteur dans le quotidien difficile de Jacques, un ouvrier bordelais pendant l’Occupation allemande. Loth, s’inspirant des mémoires de son père, réussit à capturer l’essence de cette période avec une authenticité remarquable.

L’une des forces majeures de cette bande dessinée réside dans sa capacité à évoquer les épreuves des gens ordinaires sans verser dans le pathos excessif. Jacques, le protagoniste, incarne la résistance silencieuse de ceux qui, malgré la terreur et les privations, continuent à travailler, à vivre et à espérer. Le trait de Loth, simple mais efficace, accompagne parfaitement ce récit intime et poignant, soulignant les émotions sans les surjouer.

La fidélité historique est un autre point fort de l’œuvre. Loth ne se contente pas de raconter une histoire ; il documente une époque. Les conditions de travail des ouvriers, les dilemmes moraux face aux compromissions imposées par l’Occupation, et la solidarité discrète mais tenace entre les personnages sont autant d’éléments qui ancrent ce récit dans une réalité palpable. La richesse de ce contexte historique confère à l’album une dimension éducative précieuse​​.

L’authenticité et la simplicité narrative de Loth permettent une immersion totale dans cette époque sombre​. La bande dessinée, sans artifice, rend hommage à la résilience humaine et offre une réflexion profonde sur les choix moraux en temps de guerre.

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ère partie » est une œuvre à la fois émouvante et instructive, qui capte avec justesse la dure réalité de l’Occupation à travers le prisme des expériences individuelles. Une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à cette période de l’histoire.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bordeaux

L’Astrée – L’histoire d’Astrée et Céladon

Album publié en 2002 aux éditions Communauté de communes du Pays d’Astrée.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Honoré d’Urfé publiée à partie de 1610.

couverture bd L'Astrée - L'histoire d'Astrée et Céladon

L’Astrée, le roman d’Honoré d’Urfé écrit au début du XVII siècle est considéré comme le premier roman fleuve de la littérature française.
Avec plus de 5000 pages, il fut un énorme succès et fut lu par toutes les cours d’Europe.

Aujourd’hui encore , il est toujours réédité en intégrale ou en format de poche.

Le livre raconte pour être simple, les amours entre un jeune berger, Céladon et une jeune bergère ,Astrée au VI siècle sur les bords du Lignon dans la plaine du Forez.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Astrée – L’histoire d’Astrée et Céladon »

La bande dessinée L’Astrée – L’histoire d’Astrée et Céladon, illustrée par Patrick Ballet et scénarisée par Louis Bouchet, offre une adaptation graphique élégante du roman pastoral d’Honoré d’Urfé.
Publiée en 2002 par la Communauté de communes du Pays d’Astrée, cette œuvre de 52 pages transpose avec finesse les amours contrariées des bergers Astrée et Céladon, situées au VIᵉ siècle sur les rives du Lignon, dans la plaine du Forez.

extrait bd L'Astrée - L'histoire d'Astrée et Céladon

Le dessin de Patrick Ballet capte avec délicatesse l’atmosphère bucolique du récit original, tandis que l’adaptation de Louis Bouchet parvient à condenser l’intrigue de 5000 pages en un format accessible.

Les chefs-d’œuvre de Lovecraft – Les Chats d’Ulthar

Album publié en 2025 aux éditions Ki-oon.


Résumé éditeur

Adapté de la nouvelle de Howard Phillips Lovecraft publiée en novembre 1920.

couverture bd Les Chats d'Ulthar

Les meilleurs récits de Lovecraft en manga et au format roman graphique !

Face aux puissances qui le dépassent, l’homme doit rester à sa place…
À Ulthar, les chats sont omniprésents. Ils envahissent ses rues et observent ses habitants… Personne n’a le droit de s’en prendre à eux depuis qu’un terrible événement a prouvé leur esprit de vengeance…

Barzai, savant respecté de la ville, est à l’origine de cette règle hors du commun. Mais nul n’est à l’abri de l’orgueil, pas même le plus sage des hommes. Obsédé par la connaissance, il brise tous les tabous, quitte à s’attirer la colère des dieux…
Kuranès, lui, est possédé par le rêve de la fabuleuse cité imaginaire de Céléphaïs. Pour l’atteindre, il est prêt à tout, même à risquer le sommeil éternel…

Après le mythe de Cthulhu, découvrez trois nouvelles du cycle du rêve par le maître de l’occulte, H. P. Lovecraft !
Ici, les hommes sont les artisans de leur propre malheur… Noirceur d’âme, hubris ou illusion, peu importe la raison : la défaite est inéluctable face aux esprits qui régissent le monde !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Chats d’Ulthar »

Le manga sortira en 2025.

Le Grand Monde

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le livre de Pierre Lemaitre publié le 25 janvier 2022.

couverture bd Le Grand Monde

Beyrouth, 1948.


Les enfants de la famille Pelletier quittent le foyer familial en quête de sens et d’indépendance.
De Paris à Saigon, toutes et tous vont se confronter aux réalités de la vie, dans le monde fracturé de l’après-guerre.

Après la fresque des Enfants du désastre, Christian de Metter poursuit son remarquable travail d’adaptation de l’oeuvre de Pierre Lemaitre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Grand Monde »

Avec Le Grand Monde, Christian De Metter signe une adaptation magistrale du roman de Pierre Lemaitre, plongeant le lecteur dans une fresque familiale et historique captivante. Située entre 1946 et 1960, cette œuvre explore les destins croisés des quatre enfants Pelletier, de Beyrouth à Paris en passant par Saïgon, sur fond de Trente Glorieuses et de bouleversements post-coloniaux.

Une narration riche et immersive
Le récit mêle habilement chronique familiale et polar, avec des intrigues multiples : une enquête criminelle en France, des magouilles financières en Indochine, et des secrets enfouis menaçant l’équilibre familial.
Chaque personnage est finement développé : François, journaliste ambitieux ; Étienne, confronté aux zones d’ombre du colonialisme ; Hélène, tiraillée entre ses rêves artistiques et les réalités parisiennes ; et Jean, écrasé par ses échecs personnels. La structure narrative en flashbacks maintient une tension constante, tandis que les thèmes abordés – quête d’identité, héritage familial et désillusion – résonnent avec une profondeur universelle.

extrait bd Le Grand Monde

Un style graphique saisissant
Le dessin de Christian De Metter est un véritable atout. Son utilisation subtile des gris colorés capture parfaitement l’atmosphère pesante de l’après-guerre et les contrastes entre les lieux : la moiteur lumineuse de Saïgon, le gris bétonné de Paris, ou encore la chaleur méditerranéenne de Beyrouth. La noirceur du trait accentue l’intensité dramatique des scènes clés tout en renforçant l’aspect policier du récit. La mise en couleurs numérique ajoute une dimension émotionnelle qui sublime chaque planche.


Le Grand Monde est une œuvre dense et passionnante qui séduira les amateurs de récits historiques et d’intrigues complexes. Par son réalisme et sa richesse narrative, elle s’adresse autant aux lecteurs fidèles de Pierre Lemaitre qu’à ceux découvrant son univers. Une lecture incontournable pour quiconque apprécie les bandes dessinées ambitieuses et immersives.

Ulysse (James Joyce)

Albums publiés en 2021aux Editions Soleil.


Adapté de l’œuvre de James Joyce (publiée pour la première fois le 2 février 1922).

couverture bd  Ulysse (James Joyce)

Découvrez pour la première fois en manga l’adaptation d’une des plus grandes œuvres littéraires de notre histoire : Ulysse de James Joyce !

Transposant les évènements relatés dans le poème épique de l’Odyssée sur le cours d’une seule journée, Joyce dépeint avec minutie la complexité de l’esprit humain à travers le point de vue de deux personnages, Bloom et Dedalus, sur la ville de Dublin et sur leurs semblables.

Si Dublin était détruite , dit-on, Ulysse permettrait de lui rendre vie ; c’est ce chef-d’œuvre du XXe siècle que vous pouvez désormais lire en manga.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ulysse (James Joyce) »

L’adaptation en manga d’Ulysse par Variety Artworks est une remarquable initiative qui parvient à traduire un monument littéraire en un format visuel accessible et captivant.

En reprenant l’œuvre de James Joyce, souvent jugée ardue, les auteurs proposent une relecture qui combine richesse narrative et puissance graphique.

D’un trait fin et maîtrisé, les illustrations en noir et blanc restituent avec une précision évocatrice l’atmosphère de Dublin au début du XXᵉ siècle. Les émotions des personnages, leurs tourments intérieurs et les interactions subtiles qui les lient sont rendus avec une profondeur rare dans le domaine des adaptations graphiques. Chaque planche semble pensée pour rendre hommage à la densité symbolique de l’œuvre originale, tout en la rendant accessible à un lectorat moderne.

extrait bd Ulysse (James Joyce)

Réduire une telle complexité littéraire en quelques centaines de pages illustrées est un défi colossal. Mais loin de trahir l’original, cette adaptation en souligne les grands thèmes : la quête identitaire, l’errance et la réflexion sur la condition humaine.

Cette œuvre s’adresse autant aux novices curieux de découvrir le chef-d’œuvre de James Joyce qu’aux connaisseurs, qui apprécieront la fidélité respectueuse et les innovations visuelles.

Garde à la Frontière – La 14-18 des soldats suisses en BD

Album publié en 2018 aux Editions Cabedita.


En randonnée dans le Jura avec ses parents, un enfant se retrouve soudainement projeté une centaine d années en arrière, en 1917.
À travers ses yeux, partez à la découverte de la vie des soldats mobilisés pour défendre la neutralité suisse pendant la Première Guerre mondiale.
Laissez-vous emporter dans une histoire qui redonne vie aux anecdotes et écrits laissés par les militaires qui ont vécu la mob: la peur, la frustration, les bons moments, les confrontations, les instants tragiques et l’ennui.
Une vie dure pour les soldats et les familles, mais également ponctuées de moments insolites, comiques et surprenants.
Dans la seconde partie, découvrez comment la Suisse a vécu ces années difficiles.
Une carte vous oriente également vers des lieux où l on peut encore observer des vestiges de l époque sur territoire helvétique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Garde à la Frontière – La 14-18 des soldats suisses en BD »

« Garde à la Frontière – La 14-18 des soldats suisses en BD » de Samuel Embleton nous offre un rare voyage dans l’histoire suisse de la Première Guerre mondiale, loin des champs de bataille emblématiques.
À travers un procédé narratif astucieux, l’auteur introduit un jeune garçon d’aujourd’hui qui, lors d’une randonnée, est transporté en 1917 dans les montagnes suisses. Ce passage entre deux époques nous permet de découvrir la vie quotidienne des soldats suisses mobilisés, chargés de protéger une frontière qui, bien que géographiquement stable, reste imprégnée de tensions et de peurs.

Les illustrations de Samuel Embleton méritent une mention spéciale pour leur capacité à capturer l’atmosphère de l’époque avec une précision visuelle remarquable. L’attention aux détails – uniformes, paysages enneigés, expressions faciales – plonge le lecteur dans un univers à la fois intimiste et historique. Le récit est également soutenu par des anecdotes véridiques et des récits de l’époque, rendant chaque page riche et captivante.

Au-delà de la fiction, la bande dessinée se complète d’une section documentaire, détaillant le contexte et les défis spécifiques à la Suisse durant cette période de neutralité surveillée.
Cette œuvre hybride séduira autant les amateurs d’histoire que les lecteurs de bandes dessinées, parvenant à transmettre avec force les paradoxes d’un pays en paix au cœur d’un monde en guerre.