Mois : novembre 2024

Maigret et la danseuse du Gai-Moulin

Album publié en 1994 aux éditions Du Rocher.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1931.

couverture bd Maigret et la danseuse du Gai-Moulin

MAIGRET et la danseuse du Gai-Moulin

Le Gai-Moulin, une boîte de nuit de Liège. Deux jeunes gens, à court d’argent, habitués des lieux et sensibles au charme de la danseuse Adèle, attendent la fermeture de l’établissement pour dérober la caisse.

Avant de se cacher dans la cave, ils regardent avec envie un nouveau client qui semble fort riche.

Un peu plus tard, Le Gai-Moulin fermé, les deux jeunes gens s’introduisent dans la salle du cabaret et découvrent avec horreur le cadavre du riche consommateur.

Le lendemain, le cauchemar se poursuit lorsque la presse annonce la découverte du corps de ce même homme, Ephraïm Graphopoulos, dans une malle d’osier déposée dans un jardin public. Comment le cadavre a-t-il pu se déplacer ?…

Quel est cet homme qui suit les deux jeunes gens comme une ombre ?… L’étau se resserre à travers les petites rues de Liège et, grâce à un étrange hasard, Maigret finit par démasquer l’assassin d’Ephraïm Graphopoulos.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et la danseuse du Gai-Moulin »

La bande dessinée « Maigret et la danseuse du Gai-Moulin« , parue en 1994, est une adaptation graphique de l’une des enquêtes les plus énigmatiques du célèbre commissaire Maigret, imaginé par Georges Simenon.

Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette œuvre réussit à capturer la nature sombre et complexe des romans originaux de Simenon.

L’intrigue se déroule à Liège, dans le cadre feutré et mystérieux du cabaret le Gai-Moulin. Deux jeunes gens désespérés tentent de voler la caisse du cabaret, mais tombent sur le cadavre d’un riche client, Ephraïm Graphopoulos.

Le lendemain, le corps est retrouvé dans un jardin public, rendant l’affaire encore plus mystérieuse. Maigret, avec son flair infaillible, plonge dans une enquête où chaque coin de rue cache un secret et où chaque personnage a une part d’ombre.

extrait bd Maigret et la danseuse du Gai-Moulin

Philippe Wurm, par son dessin détaillé et atmosphérique, donne vie à la ville de Liège, ses ruelles sombres et ses cabarets animés. Son travail met en valeur l’ambiance oppressante et intrigante propre aux enquêtes de Maigret. Les visages expressifs et les décors minutieux contribuent à immerger le lecteur dans cette aventure policière.

Odile Reynaud, de son côté, parvient à transposer l’intrigue de Simenon avec fidélité et nuance. Les dialogues sont ciselés, et les retournements de situation maintiennent le suspense jusqu’à la dernière page. La complexité psychologique des personnages, notamment celle de Maigret, est finement retranscrite, rendant justice à l’œuvre originale.

« Maigret et la danseuse du Gai-Moulin » est une réussite. Cette bande dessinée ravira tant les amateurs de Simenon que les néophytes, grâce à une adaptation soignée et respectueuse de l’univers du maître du polar.


Maigret chez les Flamands

Album publié en 1994 aux éditions Du Rocher.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1932.

couverture bd Maigret chez les Flamands

MAIGRET chez les Flamands

Par un après-midi de vent et de tempête, Maigret débarque à Givet, petite ville du nord, à la frontière franco-belge.

Anna Peeters, l’aînée d’une famille de riches commerçants, l’attend sur le quai de la gare. Elle s’était rendue au Quai des Orfèvres, quelques jours plus tôt, pour supplier Maigret de venir sauver leur honneur. Toute la ville les accuse d’avoir assassiné une jeune femme.

Entre la vie apparemment paisible et douillette des Peeters et la tempête qui fait rage dehors, Maigret patauge. Même pas de cadavre!

La présumée victime serait-elle partie avec un galant? Se serait-elle suicidée?

Ne va-t-elle pas réapparaître? Autant de questions que se pose Maigret

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret chez les Flamands »

Adaptée du roman de Georges Simenon, la bande dessinée « Maigret chez les Flamands » nous plonge dans une enquête haletante du célèbre commissaire.

Sortie en 1994, cette œuvre scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Frank Brichau, offre une expérience visuelle et narrative qui capte l’essence du polar noir.

L’intrigue se déroule à Givet, une ville frontalière où Maigret est confronté à la disparition mystérieuse d’une jeune femme. L’atmosphère pesante et la tension sociale sont habilement retranscrites grâce aux dessins de Brichau, qui utilisent des tons sombres et une mise en scène précise pour renforcer le sentiment de mystère. Les paysages pluvieux et les scènes d’intérieur contribuent à créer un cadre visuel cohérent avec l’ambiance du récit.

extrait bd Maigret chez les Flamands

Cependant, cette adaptation souffre parfois de la condensation narrative. En voulant résumer un roman riche en détails et en nuances en seulement 46 pages, certains aspects de l’histoire apparaissent précipités, et certains personnages secondaires manquent de profondeur. Ce choix narratif pourra laisser le lecteur sur sa faim, en particulier ceux qui recherchent la complexité psychologique caractéristique des romans de Simenon.

Malgré ces limitations, « Maigret chez les Flamands » reste une œuvre respectable dans le panorama des adaptations de Maigret. Cette bande dessinée est une belle introduction à l’univers de Simenon, bien qu’elle ne remplace pas la richesse des romans originaux.

Cette adaptation est recommandée pour les fans du commissaire Maigret et ceux qui apprécient les histoires de détectives classiques, malgré quelques défauts narratifs.


Maigret tend un piège

Album publié en 1993 aux éditions Du Rocher.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1955.

couverture bd Maigret tend un piège

MAIGRET tend un piège

Paris, au mois d’août, la chaleur est étouffante, Maigret est inquiet. Depuis six mois en effet, cinq femmes ont été assassinées dans le quartier de Montmartre, sans qu’aucun élément n’ait pu permettre d’identifier l’assassin, qui opère pourtant toujours de la même manière.

Dans son bureau du quai des Orfèvres, Maigret guette le résultat de la première phase du plan secret qu’il a mis en place pour forcer le mystérieux tueur à sortir de sa cachette…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret tend un piège »

La bande dessinée « Maigret tend un piège« , parue en 1993, est une adaptation du roman éponyme de Georges Simenon.

Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette œuvre plonge le lecteur dans une ambiance étouffante et mystérieuse, typique des enquêtes du célèbre commissaire Maigret.

Le scénario est fidèle à l’œuvre originale, conservant l’intrigue complexe et la psychologie fine des personnages. Maigret, confronté à une série de meurtres de femmes dans le quartier de Montmartre, déploie un plan astucieux pour capturer le tueur en série.

extrait bd Maigret tend un piège

La tension est palpable et l’atmosphère oppressante, renforcée par le talent de Wurm qui utilise des jeux d’ombre et des nuances de gris pour accentuer l’ambiance sombre de l’enquête.

On note la fidélité de cette adaptation à l’univers de Simenon, en appréciant particulièrement la précision des détails et la profondeur psychologique des personnages. Les dessins de Wurm captent l’essence de Paris dans les années 1950.

« Maigret tend un piège » est une bande dessinée de grande qualité, idéale pour les amateurs de romans policiers classiques et les fans de Simenon. Elle offre une immersion fidèle et détaillée dans l’univers de Maigret, même si elle peut sembler conventionnelle pour ceux en quête de surprises visuelles ou narratives.


Maigret et son mort

Album publié en 1992 aux éditions Du Rocher.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1948.

MAIGRET et son mort

Quai des Orfèvres, un matin de février. Maigret écoute distraitement une visiteuse, lorsqu’on lui passe au téléphone un homme affolé. Il se dit poursuivi par des tueurs et demande à être protégé. Le mystérieux correspondant fixe un rendez-vous dans un bar, mais l’inconnu est déjà parti lorsque l’inspecteur, dépêché par Maigret, arrive.

Au cours de la nuit, Maigret est réveillé : un cadavre a été découvert place de la Concorde. Maigret s’y rend aussitôt et reconnaît l’homme qui l’avait appelé, grâce au signalement recueilli.

L’enquête de Maigret commence. Qui est cet homme ? Pourquoi l’a-t-on ainsi esquinté ? Pourquoi l’a-t-on déposé, après l’avoir tué, au beau milieu de la place de la Concorde ?

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et son mort »

L’adaptation de « Maigret et son mort« , parue en 1992, illustre brillamment le talent de Georges Simenon à travers le prisme du neuvième art.

Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette bande dessinée réussit à capturer l’essence même des enquêtes du commissaire Maigret, tout en apportant une touche visuelle captivante.

L’intrigue, fidèle au roman original, plonge le lecteur dans une enquête complexe et pleine de suspense. Maigret, confronté à un appel désespéré suivi de la découverte macabre d’un cadavre place de la Concorde, doit déployer toute son ingéniosité pour démêler les fils de cette affaire. La narration, fluide et rigoureuse, met en lumière la méthode analytique du commissaire, tout en maintenant une tension palpable jusqu’à la dernière page​.

Les illustrations de Philippe Wurm sont particulièrement remarquables. Sa représentation de Paris dans les années 1950, avec ses ruelles sombres et ses détails architecturaux minutieux, ajoute une dimension immersive à l’histoire. L’utilisation de couleurs sombres et de jeux d’ombres renforce l’atmosphère mystérieuse et inquiétante propre aux romans de Simenon.

Cette adaptation est restée fidèle à l’œuvre originale tout en exploitant les possibilités offertes par le format bande dessinée. La dynamique entre texte et image crée une expérience enrichissante pour les lecteurs, qu’ils soient néophytes ou familiers de l’univers de Maigret.

« Maigret et son mort » est une réussite exemplaire, qui ravira les amateurs de polars et les fans de Simenon. Cette bande dessinée est une invitation à redécouvrir l’œuvre de Simenon sous un angle nouveau, alliant l’art de la narration visuelle à la profondeur des intrigues du célèbre commissaire​.

Une réédition de cette bande dessinée serait bienvenue.


Simon et Lucie – Les ciels changeants

Album publié en 2024 aux éditions Rivages.


Résumé éditeur

Adapté de trois textes de l’œuvre de DiastèmeLa nuit du thermomètre (2001), 107 ans (2004) et La paix dans le monde (2019).

couverture bd Simon et Lucie - Les ciels changeants

Ce sont deux adolescents qui s’aiment, et ils ont le monde entier face à eux. En créant leur histoire et en la logeant dans les pages d’une bande dessinée, Diastème et Alain Kokor offrent à Lucie et Simon un sanctuaire d’une infinie poésie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Simon et Lucie – Les ciels changeants »

« Simon et Lucie – Les ciels changeants » d’Alain Kokor est une bande dessinée qui captive par sa poésie visuelle et narrative, tout en nous faisant découvrir des lieux bien réels comme Paimpol, une charmante ville des Côtes-d’Armor.

En nous plongeant dans l’univers de deux adolescents en quête de repères, Alain Kokor parvient à évoquer avec une profonde subtilité les tumultes de l’amour naissant, tout en illustrant la fragilité de la jeunesse face aux incertitudes de la vie.

Les illustrations d’Alain Kokor, délicates et empreintes d’une grande sensibilité, traduisent admirablement les émotions des personnages. Le choix des couleurs, qui oscille entre des teintes douces et des touches plus vives, révèle l’état d’âme changeant des protagonistes. Le trait est à la fois fluide et expressif, offrant au lecteur une immersion totale dans cette réalité où le rêve et la mélancolie se mêlent intimement.

extrait bd Simon et Lucie - Les ciels changeants

Le récit alterne entre le passé et le présent, offrant une structure narrative qui évite la linéarité et permet une exploration en profondeur des sentiments des personnages. Cette construction narrative ajoute une richesse supplémentaire à l’histoire, éclairant les blessures intérieures des deux jeunes protagonistes et leur besoin de s’évader d’une réalité souvent trop dure à supporter. Alain Kokor a su adapter les trois volets de la pièce de théâtre en un seul ouvrage, rendant le récit plus accessible tout en conservant l’intensité émotionnelle.

Alain Kokor réussit ainsi à dépeindre avec une poignante justesse la complexité des émotions adolescentes, tout en ancrant le récit dans des paysages qui lui sont chers.
Une œuvre touchante, où la réalité et la poésie s’entrelacent, offrant une réflexion douce-amère sur la résilience, la quête d’amour et l’attachement aux lieux. Un véritable bijou à ne pas manquer.

Les Champs d’honneur

Album publié en 2005 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Jean Rouaud publié le 31 aout 1990.

couverture bd Les Champs d'honneur

Les Champs d’Honneur, adaptation du roman éponyme qui reçut le prix Goncourt en 1990, esquisse par touches successives, poignantes et émouvantes l’histoire d’une famille frappée par les disparitions prématurées de certains de ses membres.

Famille unie, soudée autour des figures emblématiques de tante Marie et Grand-Père, elle nous révèle par-delà les générations, l’histoire des disparus de la Grande Guerre.

Minutieusement mis en image, chaque portrait nous saisit par sa justesse, sa délicatesse et nous renvoie à notre propre histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Champs d’honneur »

Avec « Les Champs d’honneur« , Denis Deprez nous plonge dans une adaptation visuelle à la fois poétique et poignante du roman de Jean Rouaud.

Ses illustrations à l’aquarelle, aux contours vaporeux et presque éthérés, traduisent avec une rare délicatesse les ambiances embrumées du pays nantais. Chaque page semble habillée d’une mélancolie subtile qui fait écho à la douleur intime de la famille touchée par les ravages de la Première Guerre mondiale. Le choix de l’aquarelle confère à cette bande dessinée une atmosphère singulière, où la mémoire se mêle aux rêves, comme si les souvenirs des personnages eux-mêmes se dissolvaient dans le paysage.

extrait bd Les Champs d'honneur

Denis Deprez parvient, sans s’attacher rigoureusement au texte d’origine, à distiller la dimension humaine et intime du récit de Jean Rouaud. La narration se construit dans un rythme paisible, laissant au lecteur le temps de s’imprégner des émotions à fleur de peau des personnages. L’héritage des générations passées, les pertes subies et la fragilité de la condition humaine y sont explorés avec une profondeur admirable.

En choisissant de mettre l’accent sur l’atmosphère et la sensibilité des personnages plutôt que sur la stricte fidélité au texte, Denis Deprez offre une expérience graphique bouleversante.

Juger Pétain

Album publié en 2015 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Le procès le plus retentissant du XXe siècle.

couverture bd Juger Pétain

Paris, le 23 juillet 1945.

Au beau milieu de l’été, un an après la libération de la capitale par les troupes du Général Leclerc, c’est sous une chaleur harassante que la foule s’agglutine devant les portes du Palais de Justice. Et pour cause, c’est aujourd’hui qu’à lieu le procès du maréchal Pétain.

Le procès d’un vieux monsieur de 89 ans, que l’on dit sénile et dont on a du mal à croire qu’il fut tour à tour sauveur de la République puis meneur de l’ignoble Collaboration.

Seulement 3 mois après la capitulation finale de l’Allemagne nazie, c’est le procès retentissant de l’un des personnages les plus controversés de l’histoire de France qui commence… 

Philippe Saada nous raconte le déroulement du procès Pétain dans un passionnant documentaire en BD, illustré par l’un des habitués de La Revue Dessinée : Sébastien Vassant.

Permettant d’entrevoir tous les tenants et aboutissants de cet épisode crucial de l’après-guerre, cet ouvrage – adapté du film documentaire éponyme diffusé en 2015 sur Planète et France 5 – se révèle d’utilité publique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Juger Pétain »

« Juger Pétain » de Philippe Saada, illustré par Sébastien Vassant, est une bande dessinée qui se distingue par sa rigueur historique et sa capacité à plonger le lecteur dans l’atmosphère tendue du procès du maréchal Pétain. Adaptée du documentaire de Saada, l’œuvre explore les nuances d’un personnage controversé et les complexités du contexte de l’après-guerre en France.

Le récit, qui se déroule pendant les trois semaines d’audience en 1945, réussit à capturer la tension palpable de ce moment historique.

Les dessins de Vassant, précis et évocateurs, ajoutent une dimension visuelle immersive qui permet au lecteur de se sentir comme un spectateur dans la salle d’audience. La bande dessinée excelle à détailler chaque témoignage et à contextualiser les événements, rendant l’histoire accessible sans sacrifier la profondeur​​.

extrait bd bd Juger Pétain

La force de « Juger Pétain » réside dans sa capacité à présenter une vision équilibrée et nuancée de l’homme et de ses actions. Pétain, héros de Verdun devenu symbole de la collaboration avec l’ennemi, est dépeint dans toute sa complexité. Les auteurs ne cherchent pas à excuser ses actes, mais plutôt à offrir une perspective qui invite à la réflexion sur les dilemmes moraux et politiques de l’époque​​.

Cette approche équilibrée peut parfois dérouter les lecteurs moins familiers avec l’histoire de Vichy, en risquant de paraître trop indulgente envers Pétain.

« Juger Pétain » reste une œuvre incontournable. Elle offre une plongée détaillée et émotive dans un procès qui a marqué l’histoire de France, réussissant le pari difficile de rendre la complexité historique accessible et engageante.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris

Tant que nous sommes vivants

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Anne-Laure Bondoux publié en 25 septembre 2014.

couverture bd bd Tant que nous sommes vivants

Fuyant la guerre, un homme et une femme se sont réfugiés dans une forêt inconnue. L’homme, Bo, est un colosse.

La femme, Hama, a perdu ses deux mains. Elle donne naissance à une fille, Tsell. Tous trois sont bientôt recueillis par un petit peuple vivant sous terre dans un immense refuge, un véritable dédale de galeries : le Bas.


D’où viennent Bo et Hama ? Quels malheurs ont-ils subis, qui les ont forcés à quitter leur foyer ? Quelle est leur histoire ?

Un récit graphique dense, puissant et hypnotique, adapté du roman d’Anne-Laure Bondoux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tant que nous sommes vivants »

Frédéric Bihel, avec son adaptation de « Tant que nous sommes vivants« , propose une bande dessinée qui transcende les frontières du genre. Adaptée du roman d’Anne-Laure Bondoux, cette œuvre graphique nous entraîne dans un monde où se mêlent le fantastique et la réalité, le tout enveloppé dans une atmosphère à la fois onirique et sombre.

Le récit suit Bo et Hama, un couple fuyant la guerre, qui trouve refuge dans un monde souterrain mystérieux. La narration, tout en délicatesse, dévoile progressivement les tragédies qui ont façonné leurs vies, créant un lien émotionnel puissant entre les personnages et le lecteur. Bihel, à travers son art, parvient à capter la profondeur de ces émotions, rendant chaque planche presque palpable.

Graphiquement, l’album est un tour de force. Les illustrations de Bihel, tout en nuances, capturent à la perfection la dualité de l’histoire : la beauté fragile de l’amour face à l’âpreté de la survie. L’utilisation de couleurs sombres et de lumières tamisées renforce l’ambiance oppressante du récit, tout en offrant des moments de pure poésie visuelle.

En résumé : une œuvre à la fois bouleversante et envoûtante, qui restera gravée dans l’esprit des lecteurs longtemps après la dernière page tournée.
« Tant que nous sommes vivants » est un exemple brillant de la manière dont la bande dessinée peut fusionner avec la littérature pour créer une expérience narrative unique.


Les Couleurs de l’infamie

Bande dessinée publiée en 2003 aux éditions Dargaud.


D’après le roman de Albert Cossery publié le 12 octobre 1999.

couverture bd Les Couleurs de l'infamie

Le Caire, capitale jadis resplendissante, aujourd’hui délabrée. Une multitude désœuvrée déambule tranquillement dans un chaos de voitures qui semblent n’obéir à rien.
Attablé à une terrasse de café, Ossama, voleur de son état, pas un voleur légaliste comme n’importe quel banquier, mais un modeste voleur aux revenus aléatoires guette sa proie : un type arrogant qui s’agite dans l’espoir d’attirer l’attention de son chauffeur.
Trois minutes plus tard, le type est délesté de son portefeuille en croco, dans lequel Ossama trouve une lettre qui compromet à la fois le type au portefeuille (promoteur véreux mouillé dans un génocide immobilier, cinquante morts sous les décombres d’un de ses immeubles) et le ministère des Travaux publics.

Devenu  » par décret divin  » dépositaire d’un scandale de niveau ministériel, Ossama ne sait comment faire exploser cette bombe. Par l’intermédiaire de son maître Nimr qui lui a appris le métier, il rencontre le lettré Karamallah, un homme qui vit dans le cimetière avec les milliers de sans logis installés là sans rien demander à personne.
Et cet homme sage, très amusé par la lettre mais persuadé qu’elle n’a rien d’une bombe : le banditisme des hautes sphères étant une péripétie communément admise, trouve un moyen  » plaisant  » de l’utiliser.
Un moyen qui démasque, dans un grand rire salvateur, la face ignoble et grotesque du pouvoir et toutes les couleurs de l’infamie.

Amoureux du Caire, Golo rêvait de dessiner la ville à travers les romans du grand écrivain égyptien Albert Cossery, rêve réalisé en 1991 avec Mendiants et Orgueilleux, et aujourd’hui avec Les Couleurs de l’infamie.

Les Couleurs de l’infamie est une adaptation fidèle du roman éponyme, Golo ayant conservé au maximum les dialogues savoureux de l’auteur et l’élégance de son langage, joliment soutenus par la chaleur et la vivacité du dessin.
C’est aussi une belle rencontre, Cossery ayant fait confiance à Golo et l’ayant laissé entièrement libre, tout en répondant aimablement à la moindre de ses questions. Cet hommage de Golo à Cossery  » un homme libre  » est aussi une balade dans l’âme d’une ville, avec des personnages irrésistibles (y compris les rôles secondaires, comme le père d’Omassa) qui cultivent une philosophie artisanale tout à fait réjouissante cet humour très spécial, fait de dérision et de joie de vivre, qui tient lieu de résistance aux habitués de la débrouille.

Cet album est doublement réussi. En tant que bande dessinée, originale, drôle et tendre, et en tant que mise en appétit : il nous donne envie, si ce n’est déjà fait, de découvrir Albert Cossery, le  » vagabond céleste « .


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Couleurs de l’infamie »

« Les Couleurs de l’infamie » de Golo est une plongée saisissante dans les ruelles et les contrastes du Caire moderne.

En adaptant le roman d’Albert Cossery, Golo conserve l’humour caustique et la profondeur philosophique qui caractérisent l’œuvre originale. Nous suivons Ossama, un pickpocket attachant, dont le vol accidentel d’une lettre compromettante devient le déclencheur d’une satire audacieuse sur la corruption endémique de la société.

Graphiquement, Golo opte pour un trait naïf et des couleurs éclatantes, capturant la vitalité de la ville et de ses habitants. Ce style unique transporte le lecteur dans un univers où les ambiances prennent le pas sur les détails, conférant au Caire un caractère à la fois mystérieux et vibrant. Ce choix souligne avec brio le chaos ordonné de cette métropole.

extrait bd Les Couleurs de l'infamie

La fidélité de Golo aux dialogues d’Albert Cossery est remarquable. Les échanges entre les personnages, empreints de cynisme et de sagacité, révèlent des vérités universelles avec une légèreté désarmante. La BD devient alors une critique sociale incisive qui, tout en dénonçant les injustices, sait aussi célébrer la résilience et l’ingéniosité des opprimés.

« Les Couleurs de l’infamie » est une œuvre aussi divertissante que réfléchie. Golo réussit à offrir un regard critique, mais plein d’humanité, sur une société en quête d’équilibre entre modernité et tradition.

La Bible – L’Ancien Testament – La Genèse et l’Exode

Album publié aux éditions Delcourt en 2024.


couverture bd La Bible - L'Ancien Testament - La Genèse et l'Exode

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre« .
Par cette phrase, s’ouvre l’un des textes fondateurs les plus importants de la tradition biblique.
Cette adaptation fidèle de la Genèse et de l’Exode retranscrit certains des passages les plus emblématiques de la Bible, comme Adam et Ève à l’Eden, le Déluge ou encore la libération du peuple juif et sa traversée de la mer Rouge sous la conduite de Moïse.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Bible – L’Ancien Testament – La Genèse et l’Exode »

La bande dessinée La Bible – L’Ancien Testament : La Genèse et l’Exode, signée Damir Zitko, Michel Dufranne et Jean-Christophe Camus, est un tour de force visuel et narratif.

En adaptant les récits fondateurs de la Genèse et de l’Exode, les auteurs relèvent le défi d’offrir une représentation fidèle et respectueuse de textes anciens, souvent jugés inaccessibles au grand public.

extrait bd La Bible - L'Ancien Testament - La Genèse et l'Exode

Les illustrations de Damir Zitko apportent une puissance visuelle indéniable : chaque planche est soigneusement travaillée, avec un souci du détail qui rend les scènes d’Adam et Ève, du Déluge ou de la traversée de la mer Rouge à la fois captivantes et saisissantes. La profondeur des couleurs et l’expressivité des personnages ajoutent à l’immersion, offrant aux lecteurs une véritable plongée dans un monde biblique aux dimensions époustouflantes.

Sur le plan narratif, Michel Dufranne et Jean-Christophe Camus parviennent à retranscrire les textes de manière fluide et compréhensible, sans sacrifier la richesse de la source. Ce choix de fidélité permet une transmission authentique des récits tout en restant accessible aux néophytes.

Cette œuvre, rassemblant en un volume les quatre tomes précédemment publiés, est un choix judicieux pour une lecture continue. La Bible – L’Ancien Testament : La Genèse et l’Exode s’impose comme une adaptation littéraire et artistique incontournable, offrant une porte d’entrée fascinante vers l’un des textes fondateurs de l’humanité.

Une réussite pour amateurs d’histoire sacrée et lecteurs avides de découvertes visuelles.