Mois : novembre 2024

Cité de Verre

Album publié en 2022 aux éditions Actes Sud.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Paul Aster publié en 1985.

couverture bd Cité de Verre

Un coup de fil reçu au milieu de la nuit plonge Quinn, un auteur de série noire, dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu’il aurait pu imaginer.

De cette aventure, alliant un humour kafkaïen à un sens du suspense digne de Hitchcock, la ville illimitée, insaisissable – New York –, est le théâtre au sens le plus accompli du terme : c’est à la fois le lieu privilégié des rencontres aléatoires et la scène de l’incongruité métaphysique.

Ce projet, initié par Art Spiegelman, est une remarquable adaptation en bande dessinée du célèbre roman éponyme de Paul Auster (premier volume de sa Trilogie new-yorkaise) par le grand dessinateur américain David Mazzucchelli, admiré pour ses brillantes versions de Batman et Daredevil.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cité de Verre »

La bande dessinée « Cité de Verre« , adaptée du roman éponyme de Paul Auster, est une œuvre fascinante et complexe qui a su transposer l’ambiance et les thèmes du roman original dans un format graphique avec brio. Le travail de David Mazzucchelli, associé au scénariste Paul Karasik, offre une nouvelle dimension à l’histoire tout en respectant l’essence du texte de Auster.

L’intrigue suit Daniel Quinn, un auteur de romans policiers qui se retrouve embarqué dans une étrange enquête après avoir reçu des appels destinés à un détective nommé Paul Auster. Cette intrigue, qui commence comme un polar classique, évolue rapidement en une exploration labyrinthique de l’identité, de la réalité et de la fiction.

extrait bd Cité de Verre

Mazzucchelli et Karasik ont réussi à capturer la nature mystérieuse et introspective du roman à travers un style graphique noir et blanc qui accentue l’atmosphère énigmatique et oppressante de l’histoire​​.

L’adaptation de Mazzucchelli se distingue par son utilisation innovante du médium de la bande dessinée. Les pages sont souvent structurées de manière à refléter le contenu narratif, avec des vignettes qui se transforment en fenêtres, en cellules, ou en plans de rue, ajoutant ainsi une couche visuelle qui enrichit l’expérience de lecture. Cette approche visuelle permet de mieux comprendre les thèmes sous-jacents du roman, comme la fragilité de l’identité et le pouvoir de la fiction, en les matérialisant graphiquement​​.

On loue la BD pour son intelligence, sa maîtrise technique et sa capacité à réinventer le texte original tout en lui restant fidèle. Les retournements de situation imprévisibles et les réflexions profondes sur le langage et la mémoire sont particulièrement appréciés.

« Cité de Verre » de David Mazzucchelli est une bande dessinée de haute volée, qui non seulement respecte mais enrichit le roman de Paul Auster.

Une lecture incontournable pour les amateurs de romans graphiques et de littérature contemporaine.

Août 44 : Villeurbanne se soulève

Album publié en 2004 aux éditions La Passe du Vent.


Résumé éditeur

couverture bd Août 44 : Villeurbanne se soulève

Il y a 60 ans, la France retrouvait sa liberté grâce à eux : combattants avec ou sans uniformes.
Tous contribuèrent au retour de l’espoir et de la paix. Ne l’oublions jamais…
À Villeurbanne, véritable terre d’accueil de la Résistance dès 1941, la Libération est précédée d’une Insurrection, une histoire exceptionnelle : Elle s’engage au matin du 24 août 1944, quand le Capitaine « Lamiral » – Henry Krischer de son vrai nom – à la tête des FTP-MOI de Lyon, se retrouve rue Son Tay, à Villeurbanne, avec des combattants du groupe « Carmagnole » et des hommes de l’UJRE et de l’UJJ.

Venus récupérer des camions au garage de la préfecture de police, ils sont là pour libérer des camarades emprisonnés à Saint-Paul et Saint-Joseph. Soudain, repérés par les Allemands et pris sous le feu des mitrailleuses, les résistants se voient contraints de se replier sur le centre de Villeurbanne.

Rejoints par plusieurs centaines d’habitants enthousiastes, « Lamiral » et ses hommes occupent la mairie. La municipalité mise en place par Vichy est renvoyée, des policiers sont désarmés, des armes récupérées…
Le Commandant « Lefort » – Georges Grünfeld – le responsable Rhône-Alpes des FTP-MOI, estime qu’il n’est plus possible de reculer. Un retrait serait ressenti par la population comme une faiblesse, voire une trahison. La mairie de Villeurbanne devient alors le centre de l’Insurrection naissante…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Août 44 : Villeurbanne se soulève »

La bande dessinée Août 44 : Villeurbanne se soulève est une véritable fenêtre sur un épisode méconnu de la Résistance française, marquant le courage collectif face à l’occupation nazie. Co-écrite par David Deveaux-Thomas et Yannick Chambon, et adaptée de recherches historiques approfondies, l’œuvre invite le lecteur à revivre l’élan héroïque de Villeurbanne en août 1944.

Le scénario explore les dynamiques humaines et les dilemmes de ceux qui ont pris part à cet acte de libération. La fidélité aux événements historiques confère à l’histoire un poids émotionnel et intellectuel indéniable, tout en mettant en lumière la diversité des acteurs engagés, notamment les membres des FTP-MOI et les habitants anonymes qui ont transformé leur ville en symbole de lutte.

Graphiquement, Yannick Chambon adopte un style épuré, mais riche en détails évocateurs, qui transporte le lecteur dans l’atmosphère tendue de l’époque. Les scènes, tantôt intimes tantôt explosives, alternent habilement pour maintenir une tension dramatique qui rend l’ouvrage captivant.

Août 44 : Villeurbanne se soulève est bien plus qu’un hommage ; c’est un rappel de l’importance des luttes locales dans le combat global pour la liberté. En plaçant Villeurbanne sur la carte mémorielle de la Seconde Guerre mondiale, cette bande dessinée réussit à instruire autant qu’à émouvoir. Un indispensable pour les amateurs d’histoire et de récits engageants.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Villeurbanne

Moby Dick (Roaud / Deprez)

Albums publiés en 2007 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1851.

couverture bd Moby Dick (Roaud / Deprez)

“La première phrase du roman de Melville est célèbre : Call me, Ismahel, appelez-moi Ismahel.

Ismahel, c’est le narrateur de Moby Dick celui par qui nous apprenons l’incroyable aventure qui va pousser le capitaine Achab, le commandant du Péquod, un navire baleinier basé à Nantuckett, à retourner toutes les mers pour retrouver le cachalot blanc qui lui a emporté la jambe, et assouvir ainsi sa vengeance.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que sa vengeance ne fut pas terrible. Du moins pour Moby Dick, car pour le capitaine rancunier et son équipage, en revanche, ce sera la fin de tout.

Tous sauf un périront. Il fallait en effet un rescapé pour témoigner. Moby Dick, avant de raconter la lutte à mort entre un vieux capitaine névrosé et un cachalot blanc sur lequel il reporte toute sa rage et à qui il fait porter le poids du mal, c’est d’abord l’histoire d’un jeune homme qui rêve de vivre la grande aventure de la chasse à la baleine, laquelle ne durait jamais moins de trois ans quand on en revenait.

Moby Dick, c’est d’abord, comme Don Quichotte, l’histoire d’une passion, qui va se révéler dévorante. C’est aussi un roman d’apprentissage où tous les signes sont interprétés dans le sens d’une malédiction programmée.

Du roman de Melville nous avons choisi (Denis Deprez et moi) de conserver ce désir du héros de ne pas se détourner de son rêve, et son regard de témoin sur la folie qui gangrène le coeur et l’esprit d’un homme prêt à tout sacrifier pour satisfaire son obsession.

Mais ce n’est plus Ismahel qui raconte, c’est nous qui le suivons dans ses découvertes et rencontres successives.

New Bedford, ses auberges de baleiniers, Nantuckett, Quiequeg, ce curieux harponneur tatoué venu des îles qui va brouiller ses repères de puritain de la côte est, le Péquod, ce rafiot en bout de course sur lequel ils choisissent mystérieusement d’embarquer.

Achab qui en vrai star se fait attendre jusqu’à la moitié de l’ouvrage et enfin tout en haut de l’affiche, plus star encore, l’éclatante blancheur de Moby Dick, dont nous savons maintenant qu’elle n’est plus l’apanage des anges.” – Jean Rouaud.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moby Dick (Roaud / Deprez) »

La bande dessinée Moby Dick, scénarisée par Jean Rouaud et illustrée par Denis Deprez, est une interprétation visuellement captivante du roman épique de Melville.

Le scénario reste fidèle à l’histoire originale, relatant la quête obsédante du capitaine Achab pour le mythique cachalot blanc, Moby Dick. Cependant, cette fidélité narrative se heurte parfois à une simplification excessive des dialogues, ce qui peut donner l’impression d’une vulgarisation du texte original​.

extrait bd Moby Dick (Roaud / Deprez)

Le véritable tour de force de cette adaptation réside dans les illustrations de Denis Deprez. Utilisant des aquarelles sombres et texturées, Deprez parvient à créer une atmosphère maritime lugubre et oppressante.

Les scènes de tempête et les paysages marins sont particulièrement saisissants, évoquant avec brio la brutalité de la vie en mer. Les personnages, bien que parfois caricaturaux, contribuent à l’ambiance réaliste et dramatique de l’œuvre​.

Malgré un rythme parfois trop rapide et une certaine édulcoration de la folie d’Achab, cette bande dessinée réussit à transmettre l’essence du roman de Melville.

Pour ceux qui découvrent l’histoire, c’est une porte d’entrée visuellement impressionnante et émotionnellement engageante vers le chef-d’œuvre littéraire original​.

Fréjus – 2000 ans d’histoire – Tome 1 – L’Antiquité

Album publié en 2017 aux Editions Rayclame.


De Forum Julii fondé par Jules César en passant par la Via Augusta, de la vie quotidienne à cette époque aux anecdotes croustillantes et de l’aqueduc démarrant à Mons jusqu’aux 4 portes de la ville, Michel Rodrigue, aidé par les archéologues et les responsables de la culture de la ville, vous entraînent à la découverte des lieux, des personnages et des points forts de cette cité remarquable.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fréjus – 2000 ans d’histoire – Tome 1 – L’Antiquité »

Avec « Fréjus – 2000 ans d’histoire – Tome 1 : L’Antiquité« , Michel Rodrigue nous plonge dans une fresque historique aussi ludique qu’instructive.

Cette bande dessinée, savamment construite, conjugue avec élégance le plaisir de la découverte et la rigueur historique, transportant le lecteur au cœur de la cité romaine de Forum Julii.

Le scénario, fruit d’une collaboration étroite avec des archéologues et des historiens locaux, s’appuie sur une documentation solide, tout en restant accessible à tous. Le lecteur est invité à suivre des anecdotes croquantes et des personnages attachants qui servent de guides dans ce parcours richement illustré.

Michel Rodrigue réussit l’exploit de rendre vivants des siècles d’histoire, en s’attardant sur des détails fascinants comme l’architecture de la Via Augusta ou les usages de l’aqueduc.

Graphiquement, la bande dessinée brille par une reconstitution visuelle immersive. Les dessins précis et dynamiques sont sublimés par des couleurs vibrantes, qui restituent avec justesse l’atmosphère de l’époque. Les scènes urbaines, entre marché animé et paysages monumentaux, regorgent de vie et d’authenticité.

« Fréjus – 2000 ans d’histoire » n’est pas qu’un récit historique ; c’est un hommage vibrant à une ville au passé fascinant.

Une lecture incontournable pour quiconque souhaite découvrir ou redécouvrir la richesse culturelle de l’Antiquité romaine dans un format accessible et divertissant.

L’année des quatre empereurs – Les 100 jours d’Othon

Album publié aux éditions Gallia Vetus en 2024.


Je choisirais la vie, César : mon adversaire a bien combattu.

couverture bd L'année des quatre empereurs - Les 100 jours d'Othon

Rome, capitale de l’Empire : An 822 de l’Urbs, le 18ème jour avant les calendes de Februarius, sous le règne de l’empereur Galba (15 janvier 69).

La capitale retient son souffle. Les rumeurs courent les rues et suivent le pas des soldats. Othon vient de pénétrer dans la caserne des prétoriens. En quelques mots, il enflamme l’esprit des militaires qui, sans hésiter une seconde, le proclament Empereur.

Au même moment, au cœur de la capitale, l’empereur Galba expire sous les coups des hommes de son escorte. Sa tête est tranchée et rapportée à Othon. Othon, est le premier empereur romain à se hisser au pouvoir après avoir fait éliminer son prédécesseur.

Sa légitimité est fragile et il se voit contraint de l’assoir avec autorité. Son principat, qui ne durera que cent jours, est déjà menacé car, sur le Rhin, les légions ont nommé empereur leur général Vitellius.

La guerre civile est inévitable. Bientôt, cette nouvelle parvient à Rome (peu après le 15 janvier), alors que Vitellius, depuis Cologne où il réside, vient juste de faire partir 2 corps de troupes vers l’Italie. Le premier, sous les ordres de Valens, va passer par les Gaules, descendre la vallée du Rhône et traverser les Alpes pennines. Le second, emmené par Caecina, prend par le pays des Helvètes la direction du col du Grand St Bernard.

L’objectif principal de ces 2 armées est de faire leur jonction dans la plaine du Pô et de marcher sur Rome. L’armée de Caecina réussira l’exploit de franchir les cols alpins en plein hiver. Mais avant l’affrontement militaire qui se tiendra au printemps à Crémone, Othon et Vitellius essaient de s’éliminer, par l’envoi mutuel de tueurs.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’année des quatre empereurs – Les 100 jours d’Othon »

« L’année des quatre empereurs – Les 100 jours d’Othon » de Silvio Luccisano, Christophe Ansar et Frédéric Bergèse est une œuvre qui allie habilement rigueur historique et narration captivante.

Ce deuxième tome transporte les lecteurs dans l’année tumultueuse de 69 après J.-C., marquée par une succession rapide de prétendants au trône impérial.

L’intrigue s’ouvre sur l’assassinat de l’empereur Galba, et nous suivons l’ex-centurion Quintus Aper dans une mission périlleuse pour protéger Antonia Caenis, la maîtresse de Vespasien. L’histoire se déroule dans un contexte de guerre civile intense entre Othon à Rome et Vitellius en Germanie, avec Vespasien en embuscade en Judée. Le parcours de Quintus et de son alliée, la gladiatrice Columba, est semé de dangers et de rebondissements.

extrait bd L'année des quatre empereurs - Les 100 jours d'Othon

Les auteurs se distinguent par une attention méticuleuse aux détails historiques. Les illustrations d’Ansar, soutenues par les couleurs de Bergèse, recréent avec précision les décors de l’époque romaine : des routes aux cités, en passant par les navires et les graffitis muraux.

Un point fort de cette bande dessinée est son aspect documentaire. Un cahier explicatif d’une vingtaine de pages accompagne l’album, offrant des informations précieuses sur les personnages et les événements de l’époque. Cela renforce l’intérêt des lecteurs pour le contexte historique tout en complétant l’intrigue principale.

« L’année des quatre empereurs – Les 100 jours d’Othon »«  est une bande dessinée remarquable, mêlant habilement fiction et réalité historique. C’est une œuvre incontournable pour les amateurs d’histoire romaine et de bande dessinée, promettant une lecture à la fois instructive et divertissante.


L’année des quatre Empereurs – Mai 68

Album publié aux éditions Gallia Vetus en 2019.


Maintenant que tu es mort Quintus, que comptes-tu faire de ta vie ?

couverture bd L'année des quatre Empereurs - Mai 68

Au printemps de l’année 68, l’Empire romain retient sa respiration. Alors qu’en Orient le général Vespasien poursuit la guerre contre les Juifs, en occident la colère gronde. La population qui souffre des exigences fiscales, ne supporte plus l’extravagance de l’empereur, son mépris, les injustices et les humiliations.

Bientôt, le mécontentement gagne aussi les élites et la révolte éclate à Lyon à l’instigation de C. J. Vindex. À Rome, enfermé dans son palais, Néron ne voit pas venir le danger. Ses jours sont comptés.

Quintus Aper, un centurion romain d’origine gauloise, rescapé du siège de Jopatapa, en Galilée, se voit alors confier par Vespasien une mission de renseignement. Il débarque ainsi à Lyon en pleine révolution et va suivre le cours des événements. Mai 68, dans la plaine de Besançon, les insurgés gaulois qui réclament plus de liberté et de justice vont faire leur jonction avec les légions du Rhin.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’année des quatre Empereurs – Mai 68 »

Dans « L’année des quatre Empereurs – Mai 68« , Silvio Luccisano, Christophe Ansar et Frédéric Bergèse nous offrent une plongée captivante au cœur de l’Empire romain en pleine tourmente. Ce premier tome, publié en 2019, explore une période méconnue mais cruciale de l’histoire, marquée par la chute de Néron et la montée de Vespasien. Le récit, riche en rebondissements, suit les aventures de Quintus Aper, un centurion aux multiples facettes, dans une Gaule en pleine révolte.

Le talent narratif de Luccisano se manifeste par une intégration harmonieuse des faits historiques et des péripéties personnelles de ses personnages. La rébellion initiée par Vindex et les manœuvres politiques de Vespasien sont habilement tissées dans la trame, offrant un tableau vivant et dramatique de cette époque troublée​​.

extrait bd L'année des quatre Empereurs - Mai 68

Les illustrations d’Ansar, minutieusement détaillées, transportent le lecteur dans l’urbanisme romain et les paysages de la Gaule. Les dessins soignés, associés à une palette de couleurs vibrantes, renforcent l’immersion et apportent une dimension pédagogique à l’œuvre. La précision des détails historiques, comme les cavaliers sans étriers, témoigne d’une recherche rigoureuse et d’un souci d’authenticité qui ravira les amateurs d’histoire​​.

La densité du scénario peut déstabiliser les néophytes, nécessitant une attention soutenue pour suivre les intrigues complexes et les nombreux personnages. Malgré cela, « L’année des quatre Empereurs – Mai 68 » réussit à captiver et à instruire, faisant de cette bande dessinée un incontournable pour les passionnés d’histoire et de belles illustrations​​.

Cette œuvre est une réussite à la fois narrative et visuelle, mêlant divertissement et éducation avec brio. Un ajout précieux à toute collection de bande dessinée historique.


Cicatrices de guerre(s)

Album publié en 2014 aux Editions de la Gouttière.


couverture bd Cicatrices de guerre(s)

22 auteurs de bande dessinée se penchent sur la Première Guerre mondiale.

Réalistes ou décalés, muets ou dialogués, ces courts récits nous parlent d’un début de siècle qui tourne mal.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cicatrices de guerre(s) »

Publié en 2009, Cicatrices de guerre(s) s’affirme comme une œuvre collective d’une rare intensité, où quinze récits courts illuminent la mémoire encore vive de la Première Guerre mondiale. Conçu par une équipe d’auteurs et illustrateurs, majoritairement picards, l’album s’ancre profondément dans l’histoire d’une région marquée par les épreuves du conflit.

Chaque chapitre dévoile une facette particulière de cette période dramatique : la vie dans les tranchées, les « gueules cassées », les lettres déchirantes entre soldats et familles, ou encore les enfants laissés à l’arrière.

extrait bd Cicatrices de guerre(s)

Si la diversité des approches peut parfois créer un contraste dans le ton ou le rendu visuel, cela renforce paradoxalement la richesse de l’ensemble. Parmi les récits les plus marquants, celui de Francis Laboutique se distingue par sa sensibilité visuelle, tandis que l’histoire signée Régis Hautère séduit par sa profondeur narrative.

Au-delà de ses qualités intrinsèques, Cicatrices de guerre(s) se présente comme un hommage vibrant aux cicatrices laissées par l’Histoire. Ce projet, soutenu par le Conseil régional de Picardie, invite à la réflexion tout en honorant la mémoire des anonymes de la Grande Guerre. Une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire et d’art graphique.

Alésia, l’ultime espoir

Album publié aux éditions Gallia Vetus en 2020.


À Gergovie nous avons fait reculer César, à Alésia nous allons l’anéantir.

Première référence émotionnelle de l’histoire de la nation française, la bataille d’Alésia a profondément marqué les esprits et durablement imprégné le paysage autour du mont Auxois.

Important du point de vue des forces militaires en présence, cet affrontement l’est aussi par ses enjeux géopolitiques. D’un côté se joue l’indépendance des peuples gaulois et de l’autre, la fin de sept années de guerres et de conquêtes. L’espoir est dans les deux camps.

De cette tragédie, émergent deux hommes que tout oppose, deux généraux d’exception dont le destin sera lié au dénouement de cette gigantesque confrontation, César et Vercingétorix. S’appuyant sur les dernières recherches archéologiques et historiques, les auteurs nous dépeignent ici cette grande fresque historique avec un œil neuf, gommant certains clichés pour proposer une autre lecture. Ils nous décrivent ainsi les Gaulois et les Romains tels qu’ils ont pu être à l’époque.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Alésia, l’ultime espoir »

« Alésia, l’ultime espoir » de Jean-Louis Rodriguez, Silvio Luccisano, Christophe Ansar et Frédéric Bergèse, se présente comme une œuvre magistrale dans le panorama des bandes dessinées historiques. Plongeant le lecteur dans les méandres de la bataille d’Alésia, cette BD se distingue par une précision historique remarquable et une narration immersive.

Dès les premières pages, le lecteur est capté par la reconstitution minutieuse des événements. Les auteurs, s’appuyant sur des recherches archéologiques récentes, évitent les clichés pour proposer une vision authentique des Gaulois et des Romains. La stratégie de Vercingétorix, ses espoirs et ses défaites sont décrits avec une profondeur saisissante. La confrontation entre César et Vercingétorix, deux figures emblématiques de l’histoire, est rendue avec une intensité dramatique qui tient en haleine.

extrait bd Alésia, l'ultime espoir

Christophe Ansar, en tant que dessinateur, excelle dans la représentation des scènes de bataille. Les illustrations sont dynamiques et les détails historiques des armures et des paysages apportent une grande crédibilité à l’ensemble. Frédéric Bergèse, par ses choix de couleurs, parvient à renforcer l’atmosphère dramatique de cette période tumultueuse.

La dimension pédagogique de l’œuvre est également à saluer. Le cahier pédagogique en fin de volume permet de contextualiser les événements et d’approfondir la compréhension du lecteur, rendant cette bande dessinée aussi éducative que divertissante.

« Alésia, l’ultime espoir » est une bande dessinée incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs d’aventures épiques. Les auteurs réussissent à combiner une rigueur historique avec une narration captivante, faisant de cette œuvre une réussite tant sur le plan artistique que didactique.

Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


La vie de Jacques, apprenti ouvrier, depuis l’euphorie des premiers congés payés en 1936, jusqu’à la chape de plomb de l’Occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale.

couverture bd Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections.

Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie —­ à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…

Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.
La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?

Un récit tout à la fois intime et historique…


Bordeaux, 1942. La France, toujours occupée, continue de vivre à l’heure allemande.

Le frère de Jacques, Marceau, est retenu dans un camp de travail en Allemagne. Les deux compagnons échangent quelques lettres mais la censure ne permet pas de savoir réellement ce que vit le détenu. Cela ne semble pas pour autant perturber Jacques qui, de son côté, goûte aux joies de l’amour et aux balades galantes en compagnie de son amoureuse : Jacqueline.

Jacques culpabilise parfois de sa félicité mais l’ivresse de sa douce passion ne tolère pas d’entrave et la gêne s’efface rapidement.

Jacques et Jacqueline sont deux jeunes gens qui aspirent à la gaieté et si le temps paraît s’opposer à l’idée terrible du bonheur, les amoureux n’en ont que faire et choisissent le camp divergent, une passerelle lumineuse, au-dessus du monde. Et s’il faut être égoïste et aveugle pour s’aimer en temps de guerre, Jacques veut bien fermer les yeux, quitte à oublier tout le reste, la guerre, les Allemands, les grands bouleversements qui se préparent alentour et surtout son frère, son meilleur ami, Marceau.

Un récit intime et enrichissant qui donne à voir l’Occupation sous un angle bien plus humain qu’un cours d’histoire !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie »

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » de Bruno Loth s’affirme comme une bande dessinée à la fois émouvante et historiquement précise, plongeant le lecteur dans le quotidien d’un ouvrier bordelais durant l’Occupation allemande. Le récit, basé sur les souvenirs du père de l’auteur, Jacques, se distingue par sa capacité à allier l’intime et le collectif, offrant une fresque humaine des plus touchantes.

Bruno Loth excelle dans l’art de dépeindre les dilemmes moraux et les petites victoires de la vie quotidienne sous l’Occupation. Ses dessins, à la fois simples et réalistes, sont rehaussés par une palette de couleurs sobres qui souligne la gravité de l’époque sans jamais sombrer dans le pathos. Cette sobriété graphique permet de rendre compte de l’ordinaire avec une justesse saisissante, faisant de chaque page un témoignage poignant de résilience et de survie​.

extrait Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

La précision documentaire de l’œuvre réussie à capturer l’essence des ateliers de construction navale de Bordeaux ainsi que les bouleversements socio-politiques de l’époque. Loth, par son trait épuré et son sens du détail, transforme le quotidien en une épopée où chaque geste et chaque décision résonnent avec une intensité particulière.

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » n’est pas seulement une bande dessinée historique, c’est une œuvre profondément humaine qui éclaire d’un jour nouveau les sacrifices et les espoirs d’une génération marquée par la guerre. Bruno Loth offre ici une véritable leçon de mémoire, portée par un récit intime et universel à la fois.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bordeaux

Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ere partie

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


La vie de Jacques, apprenti ouvrier, depuis l’euphorie des premiers congés payés en 1936, jusqu’à la chape de plomb de l’Occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale.

Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections.

Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie —­ à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…

Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.
La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?

Un récit tout à la fois intime et historique…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ere partie »

Bruno Loth, dans « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ère partie« , plonge le lecteur dans le quotidien difficile de Jacques, un ouvrier bordelais pendant l’Occupation allemande. Loth, s’inspirant des mémoires de son père, réussit à capturer l’essence de cette période avec une authenticité remarquable.

L’une des forces majeures de cette bande dessinée réside dans sa capacité à évoquer les épreuves des gens ordinaires sans verser dans le pathos excessif. Jacques, le protagoniste, incarne la résistance silencieuse de ceux qui, malgré la terreur et les privations, continuent à travailler, à vivre et à espérer. Le trait de Loth, simple mais efficace, accompagne parfaitement ce récit intime et poignant, soulignant les émotions sans les surjouer.

La fidélité historique est un autre point fort de l’œuvre. Loth ne se contente pas de raconter une histoire ; il documente une époque. Les conditions de travail des ouvriers, les dilemmes moraux face aux compromissions imposées par l’Occupation, et la solidarité discrète mais tenace entre les personnages sont autant d’éléments qui ancrent ce récit dans une réalité palpable. La richesse de ce contexte historique confère à l’album une dimension éducative précieuse​​.

L’authenticité et la simplicité narrative de Loth permettent une immersion totale dans cette époque sombre​. La bande dessinée, sans artifice, rend hommage à la résilience humaine et offre une réflexion profonde sur les choix moraux en temps de guerre.

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ère partie » est une œuvre à la fois émouvante et instructive, qui capte avec justesse la dure réalité de l’Occupation à travers le prisme des expériences individuelles. Une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à cette période de l’histoire.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bordeaux