Mois : octobre 2024

L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson – Volume 2

Album publié en 2008 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre de Robert Louis Stevenson (publiée pour la première fois le 14 novembre 1883).

couverture bd L'Île au trésor de Robert Louis Stevenson - Volume 2

Depuis qu’il a surpris une curieuse conversation entre Long John Silver et une poignée d’hommes, le jeune Hawkins, aux abois, se met à haïr l’idée même de l’île au trésor…

Pendant ce temps-là, à bord de l’Hispaniola, les hommes pestent, restent sur le pont à ruminer, le plus petit ordre est exécuté de mauvaise grâce…

La menace de mutinerie plane, comme un orage sur le point d’éclater !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson – Volume 2 »

Le deuxième volume de l’adaptation de L’Île au trésor par David Chauvel et Fred Simon nous entraîne plus profondément dans l’univers captivant de la piraterie. L’œuvre de Robert Louis Stevenson, déjà riche en tension et en rebondissements, est ici habilement réinterprétée, offrant une version graphique qui sait captiver autant les passionnés de l’original que les nouveaux lecteurs.

David Chauvel reste fidèle à la trame et aux dialogues de Robert Louis Stevenson, tout en injectant un dynamisme propre au format de la bande dessinée. Les personnages gagnent en intensité et en complexité, offrant des portraits plus nuancés. Les dialogues sont finement travaillés, révélant les intentions et les dilemmes de chacun, tandis que l’intrigue s’intensifie avec l’arrivée imminente sur l’île.

extrait bd L'Île au trésor de Robert Louis Stevenson - Volume 2

Sur le plan visuel, Fred Simon et Jean-Luc Simon, au dessin et aux couleurs, offrent une expérience immersive. Le rendu des paysages maritimes et tropicaux est superbe, chaque case regorgeant de détails qui renforcent l’immersion dans ce monde de mystère et de danger. Les expressions des personnages sont remarquablement expressives, rendant les tensions et les émotions palpables.

Cette adaptation réussie parvient à respecter l’esprit de l’œuvre. Avec ce deuxième tome, Chauvel et Simon livrent une interprétation solide et accessible d’un grand classique, idéale pour un public contemporain en quête d’aventure et d’évasion.


L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson – Volume 1 

Album publié en 2007 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre de Robert Louis Stevenson (publiée pour la première fois le 14 novembre 1883).

couverture bd L'Île au trésor, de Robert Louis Stevenson - Volume 1

La vie du jeune Jim Hawkins est changée à tout jamais le jour où il trouve, dans les bagages d’un vieux loup de mer balafré, une carte mystérieuse qui révèle la position d’une île lointaine et fabuleuse : l’Île au trésor

Il embarque dès lors à bord de l’Hispaniola, fait la connaissance d’un certain John Silver… Et débute une incroyable aventure !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson – Volume 1 »

David Chauvel propose avec « L’Île au trésor » une adaptation riche et captivante du chef-d’œuvre de Robert Louis Stevenson, tout en modernisant subtilement son style pour le rendre accessible aux lecteurs contemporains.

Ce premier volume nous entraîne aux côtés de Jim Hawkins dans un univers de pirates et d’aventures exaltantes. David Chauvel parvient à conserver la tension dramatique et les nuances de chaque personnage, en offrant une narration fluide et soignée qui rend hommage au texte original sans jamais le dénaturer.

extrait bd L'Île au trésor, de Robert Louis Stevenson - Volume 1

Le travail graphique de Fred Simon, sublimé par les couleurs de Jean-Luc Simon, est à la hauteur de cette ambition. Son trait précis et élégant donne vie aux décors marins et aux sombres recoins des tavernes, tandis que les expressions détaillées des personnages renforcent l’attachement du lecteur à leurs péripéties. L’illustration rappelle les classiques de la bande dessinée franco-belge tout en insufflant une atmosphère unique et immersive.

Cette adaptation en bande dessinée est donc un pari réussi, séduisant à la fois les nouveaux lecteurs et les admirateurs de Robert Louis Stevenson. David Chauvel et Fred Simon signent ici un hommage visuel et littéraire qui capte l’esprit d’aventure et d’évasion du roman.


La bataille de la Marne août-septembre 1914

Album publié en 2013 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

couverture bd La bataille de la Marne août-septembre 1914

La BD déroule le film de cette 1ère grande bataille qui suivit la mobilisation générale du 2 août 1914.

Préparation du plan Schlieffen côté allemand, résistance héroïque de l’armée belge, réflexions théoriques des chefs militaires dans leurs quartiers généraux parfois opposées à la réalité du terrain. Forces en présence mais aussi galerie de personnages, sans oublier le célèbre épisode des taxis de la Marne.

Si le rôle de la tactique militaire héritée de Napoléon et des nouvelles données de la guerre moderne (fusils mitrailleurs, aviation) est bien étudié, cette BD fait aussi apparaître un aspect humain essentiel : « L’aptitude tout à fait extraordinaire du soldat français de se ressaisir rapidement () Que des hommes couchés par terre, à demi-morts de fatigue puissent reprendre le fusil et attaquer au son du clairon () c’est là une possibilité dont il n’a jamais été question dans nos écoles de guerre », hommage du général allemand Von Kluck.

Pour la première fois, paraît une bande dessinée exclusivement consacrée à cette importante page de l’histoire de la Grande Guerre que fut la bataille de la Marne.  


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La bataille de la Marne août-septembre 1914 »

« La bataille de la Marne août-septembre 1914 » est une œuvre qui allie précision historique et narration immersive.

Patrick Deschamps, à travers un scénario rigoureux, nous plonge au cœur de cette bataille décisive de la Première Guerre mondiale. Le lecteur est immédiatement captivé par l’attention portée aux détails stratégiques et humains qui ont marqué cet affrontement. Chaque plan, chaque décision militaire est retracée avec une fidélité qui témoigne du sérieux de la recherche historique effectuée.

Le dessin de Guillaume Berteloot apporte une profondeur visuelle remarquable à ce récit. Ses illustrations, d’une grande précision, donnent vie aux soldats, aux chefs militaires et aux paysages dévastés, tout en capturant l’atmosphère tendue et dramatique de l’époque. Les scènes de combat sont représentées avec une intensité palpable, rendant hommage au courage et à la ténacité des soldats.

Ce qui distingue cette bande dessinée, c’est sa capacité à mêler le grand récit historique aux petites histoires humaines. À travers les yeux des soldats et des officiers, on perçoit les doutes, les peurs et l’espoir, des sentiments qui transcendent la simple narration des faits. Patrick Deschamps et Guillaume Berteloot réussissent à rendre cette bataille, bien que lointaine dans le temps, profondément vivante et émouvante pour le lecteur d’aujourd’hui.

« La bataille de la Marne août-septembre 1914 » est une œuvre qui interpelle et qui invite à la réflexion sur le coût humain de la guerre.

Profession du père

Album publié en 2018 aux éditions Futuropolis.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Sorj Chalandon publiée en 2015.

couverture bd Profession du père

Profession du père ?

Footballeur, chanteur, ou encore parachutiste. Agent secret, surtout. Dont la mission est de tuer le général de Gaulle. Rien de moins. Le père oblige son fils, Émile, douze ans, à l’aider…

Bannissant les récitatifs, évitant ainsi les redondances, faisant la part belle au dialogue, jouant habilement des silences, Sébastien Gnaedig a su capter la violence d’un père et la souffrance d’un enfant avec tact et intelligence.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Profession du père »

« Profession du père« , adaptation poignante du roman éponyme de Sorj Chalandon par Sébastien Gnaedig, dépeint avec une intensité bouleversante l’enfance tourmentée d’Émile sous l’emprise d’un père tyrannique et délirant.

Le récit se déploie à travers des séquences marquées par la violence physique et psychologique que subit Émile de la part d’André Choulans, son père. L’histoire commence par une scène déchirante au crématorium de Lyon, où Émile et sa mère se recueillent seuls devant le cercueil d’André. Cette introduction sobre pose d’emblée le ton de l’album, qui alterne entre le présent et le passé tumultueux de la famille Choulans.

La narration, structurée en courts chapitres comme des entrées de journal intime, explore les souvenirs d’Émile depuis sa rentrée scolaire en 1959 jusqu’à l’âge adulte, capturant les moments clefs de cette enfance cauchemardesque.

André Choulans, exerçant une influence destructrice sur son fils, se présente comme agent secret, membre de l’OAS et conspirateur anti-de Gaulle, tissant un réseau de mensonges et de paranoïa autour de leur quotidien. Cette atmosphère d’oppression et de folie est renforcée par un dessin sobre en noir et blanc, où chaque trait souligne la tension palpable qui règne au sein de la famille.

L’album dépeint avec subtilité la dynamique familiale toxique où la mère, impuissante et résignée, se trouve complice involontaire des délires du père, renforçant ainsi l’isolement d’Émile.

« Profession du père » est donc bien plus qu’une simple adaptation graphique. C’est un récit d’une profondeur émotionnelle qui met en lumière les conséquences dévastatrices de l’emprise parentale abusive sur un enfant.

Par son traitement sensible et sa capacité à rendre tangible l’indescriptible, Sébastien Gnaedig transcende les mots de Chalandon pour donner vie à une tragédie familiale universelle et intemporelle.

« Profession du père » se distingue ainsi par sa puissante capacité à captiver, émouvoir et susciter la réflexion sur les relations familiales et les limites de la réalité perçue à travers le prisme déformant de la folie.

Erostrate

Album publié en 2024 aux Editions Dargaud.


couverture bd Erostrate

En 356 avant notre ère, un individu nommé Érostrate incendia volontairement le temple d’Artémis à Éphèse provoquant sa destruction.

Arrêté et interrogé sur les motifs de son acte, il répondit :

« Pour devenir célèbre ».

Les sages d’Ephèse qui viennent de voir l’une des sept merveilles du monde partir en fumée ne peuvent y croire mais, même sous la torture, Erostrate persiste : s’il a détruit le temple c’est uniquement pour passer à la postérité.

Une fable politique, drôle et grinçante, sur la fatuité des hommes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Erostrate »

Dans « Érostrate« , Martin Veyron s’attaque brillamment à la question intemporelle du désir de notoriété à travers une relecture audacieuse d’un fait historique antique.

Évoquant le destin d’Érostrate, cet homme qui brûla le temple d’Artémis pour inscrire son nom dans l’histoire, Martin Veyron élabore une fable aux accents philosophiques et satiriques.

L’ouvrage se distingue par sa richesse narrative, où la plume de Martin Veyron nous emmène dans les méandres de la pensée grecque antique, convoquant des figures telles que Platon et Aristote pour enrichir le propos. Les dialogues sont habilement teintés d’ironie, et l’auteur y dépeint une société avide de reconnaissance, anticipant des réflexions modernes sur la quête de célébrité.

extrait bd Erostrate

Sur le plan graphique, Martin Veyron démontre une maîtrise de l’illustration, offrant des traits à la fois expressifs et précis qui plongent le lecteur dans une atmosphère antique vivante. L’univers visuel, empreint de détails historiques et mythologiques, ajoute une dimension visuelle immersive qui complète à merveille le texte.

Bien que la densité des références puisse surprendre les lecteurs moins familiers avec la culture grecque, cette complexité fait partie de la richesse de l’œuvre, invitant à une relecture attentive.

« Érostrate » est une bande dessinée à la fois savoureuse et intellectuelle, qui incite à réfléchir sur la vanité humaine avec un regard aussi acerbe que divertissant.

L’Île au trésor

Album publié en 2012 aux Editions Grand West.


Adapté de l’œuvre de Robert Louis Stevenson (publiée pour la première fois le 14 novembre 1883).

couverture bd L'Île au trésor

C’est après la visite fatidique du sinistre « chien noir » au vieux pirate Billy Bones, à l’auberge de l’Amiral Benbow que tout commence.
Le jeune Jim Hawkins s’embarque avec le sir de Trelawney et le docteur Livesey à la recherche d’un mystérieux trésor caché dans une île lointaine dont ils détiennent la carte.

Trésor, que convoite également le patibulaire et mystérieux Long John Silver, le cuisinier du port, qui Jim se lie d’amitié.
Jim, qui n’est pas au bout de ses surprises, car la route est longue et parsemée d’embûches jusqu’à l’île du squelette où, tout au fond d’une grotte, reposent des joyaux innombrables.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Île au trésor »

Avec « L’Île au trésor« , François Corteggiani et Michel Faure offrent une adaptation saisissante du chef-d’œuvre de Robert Louis Stevenson. François Corteggiani, fidèle à l’histoire originale, parvient à capter l’esprit d’aventure et l’énergie des personnages, tout en insufflant une touche narrative moderne. Le lecteur se laisse emporter dans ce périple haletant, où se mêlent trahison, courage et mystère.

Mais c’est surtout l’univers graphique de Michel Faure qui marque les esprits. Son trait riche et expressif magnifie les décors maritimes et insulaires, créant une immersion totale dans ce voyage au bout du monde. Les jeux de lumière et les palettes chromatiques vibrantes ajoutent une intensité visuelle rare, presque cinématographique.

Cette bande dessinée est une véritable relecture artistique, capable de séduire autant les amateurs de Stevenson que ceux du neuvième art. François Corteggiani et Michel Faure nous rappellent que le trésor, bien au-delà de l’or, réside dans la capacité d’une œuvre à faire rêver, page après page.

Néron (Alix raconte)

Album publié en 2008 aux Editions Casterman.


couverture bd Néron (Alix raconte)

Fils adoptif de l’empereur Claude après que celui-ci eût épousé sa mère Agrippine, Néron est adulé par les Romains lorsqu’il débute son règne.

Ceux-ci devront pourtant déchanter. Névrosé, tyrannique, sanguinaire, Néron sème bientôt trahison, violence, mort et désolation autour de lui, faisant massacrer ses proches tout en se piquant de création artistique.

On le suspectera d’avoir provoqué l’incendie de Rome, tout en rejetant la responsabilité de cet acte sur les chrétiens.

Il préfère se donner la mort plutôt que d’affronter ceux qui ont décidé de mettre un terme à son règne sanglant. La trajectoire de Néron est si peu commune qu’elle a traversé les siècles jusqu’à nous, intacte.

Elle est ici brillamment racontée, avec énergie et justesse, au fil d’un album  solidement documenté.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Néron (Alix raconte) »

Avec « Néron« , troisième volume de la série « Alix raconte« , François Maingoval et Yves Plateau proposent un récit à la fois accessible et intrigant sur l’une des figures les plus controversées de la Rome antique. En quelques pages, cette bande dessinée parvient à captiver le lecteur en retraçant l’ascension, les excès et la chute de cet empereur fascinant.

L’écriture de la BD se démarque par sa clarté et son ambition pédagogique. François Maingoval réussit à condenser les événements majeurs de la vie de Néron sans jamais alourdir la narration, ce qui rend cette œuvre particulièrement attrayante pour un jeune public ou des néophytes en histoire romaine. Les choix narratifs, notamment l’équilibre entre faits historiques et anecdotes personnelles, permettent de mieux comprendre les contradictions d’un homme à la fois artiste, tyran et stratège.

extrait bd Néron (Alix raconte)

Sur le plan visuel, Yves Plateau livre des illustrations à la fois précises et élégantes, respectant l’esthétique classique attendue d’une série historique.

« Néron » offre une entrée en matière idéale pour qui souhaite découvrir la complexité d’un personnage emblématique de l’histoire antique. Cette bande dessinée réussit le pari d’informer tout en divertissant, faisant d’elle une œuvre digne de figurer dans toute bibliothèque éducative ou amateur de récits historiques.

Saint Pierre – Une menace pour l’Empire romain

Album publié en 2019 aux Editions Glénat.


Mourir pour ses convictions.

couverture bd Saint Pierre - Une menace pour l'Empire romain

Rome, 64 après Jésus Christ.

Un incendie ravage la cité antique. Et tandis que les flammes se reflètent dans ses prunelles, Néron, l’empereur sanguinaire, sur les hauteurs de son palais, joue de la harpe.
Si la légende tragique n’a jamais été véridiquement accréditée, on sait avec certitude en revanche qu’il utilisa ce drame pour lancer une véritable chasse aux Chrétiens.
Des centaines d’entre eux sont arrêtés, torturés, massacrés. Parmi les suppliciés, le plus célèbre des apôtres du Christ. Celui qui deviendra le symbole de l’Eglise et que Jésus avait désigné comme le Roc sur lequel il la bâtirait : Pierre.

Cette histoire est celle de son agonie dans le cirque de Néron. Ces heures douloureuses qui précèdent sa mort et durant lesquelles il se remémore cette vie incroyable au côté de ce Messie qu’il a tant aimé malgré le doute qui le rongeait en permanence et l’a poussé à le renier par trois fois.
Saint Pierre et Néron : deux figures à jamais associées dans le tumulte de ce premier siècle de l’ère chrétienne.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Saint Pierre – Une menace pour l’Empire romain »

« Saint Pierre – Une menace pour l’Empire romain », signé Patrice Perna et illustré par Marc Jailloux, s’impose comme une œuvre graphique saisissante, plongée dans la Rome antique tourmentée par la persécution des premiers chrétiens.

Ce premier volume de la collection « Un pape dans l’Histoire » captive le lecteur par sa capacité à lier histoire et émotion, grâce à une narration qui navigue entre les souvenirs de Pierre et son calvaire sous Néron. L’aspect intime du récit, où se dévoilent les doutes et la détermination de Pierre, enrichit la dimension humaine de cette figure légendaire.

extrait bd Saint Pierre - Une menace pour l'Empire romain

Marc Jailloux se distingue par un dessin réaliste et lumineux, restituant avec brio l’ambiance antique de Rome et la tension palpable d’une ville en feu. La précision des détails, des vêtements aux monuments, crée une immersion totale, où chaque case semble vivante et habitée par l’Histoire. On ne peut que souligner la force visuelle de cet album, qui offre à la fois une reconstitution minutieuse et une lecture accessible.

Enrichi d’un dossier didactique, l’album invite également à une réflexion sur les origines du christianisme, apportant un éclairage culturel qui ravira les amateurs d’histoire.

« Saint Pierre – Une menace pour l’Empire romain » est donc bien plus qu’une simple bande dessinée ; c’est un témoignage vibrant sur les premières heures d’un destin spirituel qui a marqué le monde.


Saint Pierre

Jules Matrat – Tome 2

Album publié en 2025 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Charles Exbrayat publiée en 1975.

Le destin brisé d’un jeune poilu traumatisé par la guerre de 14-18.

C’est dans la paisible Haute-Loire que la guerre vient chercher Jules Matrat, un beau jour d’août 1914. La guerre, il n’a pas envie de la faire, comme il n’a pas envie de laisser Rose, qu’il s’apprête à épouser. Mais il faut bien quitter la campagne pour combattre les Allemands dans les tranchées boueuses.

C’est là que Jules fait la rencontre de Louis Agnin, un soldat avec lequel il se lie d’amitié. En 1918, cela fait déjà quatre ans que les hommes vivent sous les canons et les cris. Mais le jour où Louis tombe sous les balles ennemies devant les yeux de Jules, c’est le coup de grâce…

Lorsque la guerre prend fin, il est temps pour Jules regagne son foyer, comme des milliers de mutilés. La vie semble reprendre, mais Jules n’est plus le même homme, il a laissé une partie de lui dans les tranchées. Il pleure Louis, son camarade, il pleure l’indicible barbarie et se mure dans un douloureux silence. Rose, à ses côtés, commence à comprendre que personne ne revient intact du champ de bataille. Si Jules est valide et peut travailler, elle a en face d’elle un homme brisé à jamais…

Adapté du roman éponyme de Charles Exbrayat (publié aux éditions Albin Michel), cette trilogie conçue comme « le récit d’une vie quotidienne » raconte le destin brisé d’un jeune poilu hanté par les images d’une guerre qualifiée de « boucherie ».

Serge Fino dépeint avec un réalisme déconcertant la détresse d’un homme et les conséquences sur les générations futures de tels massacres, s’affirmant du même coup comme un auteur majeur du 9e art.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jules Matrat – Tome 2 »

Une œuvre bouleversante sur les séquelles invisibles de la Grande Guerre

Avec Jules Matrat – Tome 02, Serge Fino poursuit son adaptation magistrale du roman de Charles Exbrayat, en plongeant le lecteur dans les tourments d’un homme brisé par la Première Guerre mondiale.
Ce deuxième volet, empreint d’une grande sensibilité, explore avec profondeur les difficultés de Jules à retrouver une vie normale dans son village de Haute-Loire, après avoir laissé une partie de lui-même dans les tranchées.

Le récit se distingue par sa puissance émotionnelle et son réalisme déconcertant. Serge Fino capte avec finesse les silences et les non-dits qui hantent Jules, incapable de partager l’horreur vécue au front. Les relations entre Jules, sa fiancée Rose et leurs proches sont mises à rude épreuve, reflétant les fractures humaines et sociales laissées par le conflit. Le scénario, fidèle à l’esprit du roman, alterne entre introspection et moments d’émotion brute, rendant palpable la douleur d’un homme qui peine à s’ancrer dans un quotidien qu’il ne reconnaît plus.

extrait bd Jules Matrat - Tome 2

Graphiquement, Serge Fino excelle une fois encore. Les couleurs directes, tantôt lumineuses pour évoquer la campagne paisible, tantôt sombres pour rappeler les souvenirs du front, servent magnifiquement la narration. Chaque case est un tableau détaillé qui amplifie l’intensité dramatique de l’histoire.

Jules Matrat – Tome 02 est une bande dessinée poignante et essentielle, qui interroge sur les cicatrices laissées par la guerre et sur la résilience humaine. Une œuvre incontournable pour les amateurs d’histoires humaines et historiques.


Les Misérables

Albums publiés en 2017 aux Editions Soleil.


Adapté de l’œuvre de Victor Hugo (publiée pour la première fois en 1862).

couverture bd Les Misérables

Comprenez de grandes œuvres libératrices de la pensée humaine grâce aux mangas et découvrez avec plaisir les idées fondatrices de nos sociétés !

En mars prochain, les aventures de Jean Valjean, Javert, Thénardier, Cosette et Gavroche prendront une nouvelle forme dans ce récit complet en un volume.

Octobre 1815, Jean Valjean, après 19 années de bagne, revient en France, plein de rancune contre la société.

Mais une rencontre va changer sa vie et le transformer en homme de bien. Pourtant en ces années-là , il est difficile de fuir son passé…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Misérables »

L’adaptation manga de Les Misérables par le studio Variety Artworks, éditée par Soleil, relève le défi audacieux de condenser l’épopée littéraire de Victor Hugo en un volume de 192 pages. .

La narration conserve les principaux arcs dramatiques du roman : la rédemption de Jean Valjean, l’innocence de Cosette, et la quête implacable de justice de Javert. Bien que certains personnages secondaires, comme Éponine ou Gavroche, soient sous-représentés, les thèmes centraux – la lutte contre l’injustice sociale, la rédemption et le sacrifice – restent intacts. L’intrigue est fluide et cohérente, malgré quelques raccourcis nécessaires pour adapter l’histoire au format manga.

Le style visuel excelle dans la représentation des émotions des personnages. Les visages expressifs permettent aux lecteurs de ressentir pleinement les dilemmes moraux et les souffrances des protagonistes. Cependant, le tramage parfois grossier et les décors minimalistes peuvent limiter l’immersion dans l’univers du XIXe siècle français.

Cette adaptation est une réussite pour son objectif principal : rendre Les Misérables accessible à un jeune public ou à des novices du roman classique. Si elle ne remplace pas l’œuvre originale, elle constitue une introduction ludique et respectueuse qui pourrait inciter les lecteurs à découvrir le texte de Victor Hugo. Recommandée aux amateurs de manga curieux d’explorer un classique littéraire sous un angle inédit.