La Fiancée
Album publié en 2024 aux éditions Mécanique Générale.
Résumé éditeur
Adapté de l’œuvre « Le Dibbouk » de Shalom Anski publiée 1918.
Une petite bourgade juive de l’Ukraine du XIXe siècle.
La jeune Léa, en âge de se marier, n’a d’yeux que pour Khonen, un étudiant talmudiste doué. Son riche père, qui lui cherche un gendre dans les affaires, lui a cependant choisi un homme qu’elle n’a jamais vu de sa vie. Mais le jour du mariage, scandale : Léa est possédée par une âme errante, un dibbouk !
Sender est mort de honte : sa fille, pourtant si pure… et le mariage qui risque d’être annulé ! Il ne lui reste plus qu’à l’emmener chez le grand Rebbé Azriel, chasseur de dibbouks. Si un esprit hante un vivant, c’est la conséquence d’une injustice ou d’une mauvaise action.
Qu’a donc pu faire cette jeune fille ? Est-elle seulement la coupable ? Et que veut ce Meshulekh, qui semble savoir des choses qui échappent au commun des mortels ?
Le destin de Léa ne va pas s’arrêter aux limites dans lesquelles cette histoire l’a enfermé !
La bd « La Fiancée » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Fiancée »
« La Fiancée » d’Éléonore Goldberg est une véritable ode à la redécouverte et à la réinvention d’un classique du théâtre yiddish.
Inspirée par « Le Dibbouk » de Shalom Anski, cette bande dessinée donne un souffle nouveau à une histoire imprégnée de mysticisme et de traditions.
Dans un shtetl d’Ukraine du XIXᵉ siècle, Léa, jeune femme déchirée entre amour et devoir, devient le cœur vibrant de ce récit. Éléonore Goldberg, par une approche audacieuse et féministe, réinscrit Léa dans une perspective moderne. La jeune femme, qui dans l’œuvre originale était souvent reléguée au rôle d’objet de tragédie, se transforme ici en un personnage introspectif et complexe, en quête de sa propre liberté dans un monde cadenassé par les conventions.
Le choix du noir et blanc, avec ses contrastes saisissants et ses lignes à l’encre de Chine, plonge le lecteur dans une ambiance à la fois onirique et angoissante. Chaque planche est une œuvre en soi, oscillant entre réalisme historique et visions symboliques. Ces illustrations, subtilement ancrées dans la tradition artistique du shtetl, créent une atmosphère intemporelle, où la mélancolie côtoie le surnaturel.
« La Fiancée » est un hommage à la culture yiddish et à ses récits oubliés. En mariant histoire, imaginaire et une sensibilité profondément contemporaine, Éléonore Goldberg livre une œuvre à la fois bouleversante et universelle. Une bande dessinée à lire, relire et méditer.