Mois : mars 2024

L’Homme qui rit – Tome 3

Bande dessinée publiée en 2009 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Victor Hugo publié en avril 1869.

La Tentation de saint Gwynplaine.

couverture bd L Homme qui rit - Tome 3

Angleterre, XVIIe siècle.

Ursus pleure Gwynplaine, celui que l’on nommait l’homme qui rit.

Il le croit mort et enterré alors que repose dans le cercueil le cadavre d’un autre…

Ce dernier, avant d’être tué, aurait fait une troublante révélation : il y a de nombreuses années, lui et ses comprachicos auraient été payés pour déformer le visage d’un enfant qui se trouvait être le fils de Lord Clancharlie !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui rit – Tome 3 »

Dans « La Tentation de saint Gwynplaine« , troisième acte graphique d’une série inspirée du roman de Victor Hugo, Jean David Morvan et Nicolas Delestret tissent une toile sombre où s’entremêlent destin et défiguration.

C’est un Gwynplaine arraché à sa troupe de saltimbanques et propulsé dans les hautes sphères de l’aristocratie anglaise que nous retrouvons, déchiré entre son identité grotesque de scène et sa noblesse d’héritage révélée.

Le récit, qui a emprunté la voie de la bande dessinée pour se réinventer, s’efforce de garder l’âme hugolienne, tout en y ajoutant des nuances propres au neuvième art. L’illustration n’est pas en reste, capturant avec une précision déconcertante la complexité des émotions qui traversent notre héros.

« La Tentation de saint Gwynplaine » est une œuvre qui se balance entre l’hommage fidèle et l’interprétation audacieuse, un funambule graphique sur la corde raide de l’adaptation littéraire.

Elle s’adresse à ceux qui cherchent à voir un classique sous un nouveau jour, tout en restant ancrée dans le paradoxe de son double héritage, celui d’une histoire intemporelle et d’une forme artistique en constante évolution.

L’Homme qui rit – Tome 2

Bande dessinée publiée en 2008 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Victor Hugo publié en avril 1869.

Chaos vaincu.

couverture bd L Homme qui rit - Tome 2

Les années ont passé depuis que Gwynplaine, un garçon marqué d’une profonde cicatrice au visage, et Déa, un nourrisson endormi au pied d’un gibet, ont été recueillis par le vieil Ursus.

Désormais, ils connaissent le bonheur d’une vraie famille et partagent le succès de leur pièce de théâtre « Chaos vaincu ».

Mais la vie réserve aussi ses coups du sort…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui rit – Tome 2 »

Dans « L’homme qui rit – tome 2« , Jean David Morvan et Nicolas Delestret s’attaquent avec audace à l’adaptation d’une œuvre monumentale de Victor Hugo, un défi aussi périlleux que fascinant.

Là où la prose hugolienne tisse un drame social et humain dense, la bande dessinée doit transmuter la richesse textuelle en un langage visuel captivant.

Ce second tome s’inscrit dans la continuité du premier, explorant les conséquences d’une société clivée par les inégalités, à travers le prisme déformant de la difformité de Gwynplaine.

Le dessin de Delestret offre une interprétation graphique qui oscille entre fidélité à l’époque et modernité stylistique, une balance qui par moments enchante et, à d’autres, laisse une impression de discordance. L’illustrateur parvient néanmoins à capturer l’atmosphère sombre et la complexité des émotions, un exploit non négligeable.

Morvan, quant à lui, se heurte à l’immense tâche de condenser et de dialoguer un texte classique sans en perdre la substantifique moelle. Si parfois la narration s’avère dense, voire précipitée, elle demeure respectueuse de l’esprit hugolien, entre dénonciation sociale et quête identitaire.

Le récit se tisse autour de la troupe ambulante, devenue phare de la culture populaire londonienne, et des intrigues aristocratiques, où la jalousie et les complots mènent la danse. Les personnages, si vivement dessinés par Hugo, retrouvent une seconde vie sous le crayon de Delestret, et bien que le format séquentiel puisse limiter leur profondeur, leur essence tragique et leur lutte intérieure sont palpables.

« L’homme qui rit – tome 2 » est une œuvre de contrastes, où la réussite côtoie la limite des possibles de l’adaptation graphique. Si elle ne saurait égaler la puissance de l’original, elle demeure une porte d’entrée visuellement engageante vers l’univers de Hugo

L’Homme qui rit – Tome 1

Bande dessinée publiée en 2007 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Victor Hugo publié en avril 1869.

La Mer et la Nuit.

couverture bd L Homme qui rit - Tome 1

Suite à une altercation avec les habitants d’une cité, des gitans prennent la fuite sur leur navire, abandonnant un des leurs.

Lorsqu’une tempête les surprend et les pousse vers les récifs, ils décident de sauver un jeune garçon et le rebaptisent « son of the mauvais sort »… puis périssent dans le naufrage !

L’enfant, seul rescapé du drame, erre sur une route, épuisé, lorsqu’il découvre un nourrisson sur le corps d’une femme…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui rit – Tome 1 »

Dans la tentative audacieuse de Jean David Morvan et Nicolas Delestret de donner vie graphique à « L’Homme qui rit » de Victor Hugo, le premier tome de cette bande dessinée se débat entre l’innovation et la tradition.

L’approche steampunk érige un pont entre le passé et une vision presque futuriste, faisant écho aux thèmes atemporels de l’œuvre originelle. Cependant, cette liberté créative se confronte à l’épreuve du goût des lecteurs…

La palette de couleurs sombres et un graphisme qui divise reflètent les profondeurs et la complexité du texte hugolien, mais aussi le risque d’éloigner ceux en quête de clarté et de fidélité au classicisme.

La narration, si elle cherche à respecter l’essence du récit original, semble comme éparpillée, un écueil peut-être inhérent à l’exercice de condensation d’un roman si riche en une série limitée de planches. En même temps, ce format offre une densité qui peut être appréciée en tant qu’hommage à la prose luxuriante de Hugo.

Ce tome laisse donc le lecteur dans un entre-deux intrigant, entre l’hommage et la re-création, entre l’ombre et la lumière, entre le passé et une vision revisitée.

Au bord du monde

Bande dessinée publiée en 2003 et rééditée en 2021 aux éditions Locus Solus.


La vie n’est pas facile au « bord du monde« , ce Finistère breton soumis à la nature dure, capricieuse, imprévisible…

Entre la misère des terres et la sauvagerie de la mer, tout concourt à exacerber sentiments et superstitions, à croiser des personnages forts et attachants.

La Bretagne typique mais aussi l’amitié et l’esprit de tolérance. Avec de nombreux textes et dessins inédits.

Une toute nouvelle édition, plus qualitative (papier, lettrage, chromie).
+ Un cahier graphique avec les crayonnés et recherches de l’auteur, mais aussi un développement inédit sur l’historique du projet, par des proches et spécialistes interviewés.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Au bord du monde »

Ce bijou graphique, qui mêle le tragi-comique des existences maritimes à la poésie du Finistère, est une ode à une Bretagne aussi rêvée que vécue, aussi crue que douce.

L’édition originale de cet album, disparue des rayons depuis des lustres, renaît sous les auspices des Éditions Locus Solus.

Elle dévoile, dans une nouvelle photogravure et un format revisité, trois nouvelles teintées de la nostalgie des embruns salés : « Pasd’bol« , « Voyage au Cap » et « La Dernière Tournée de Fri Ruz« .

Ces récits, ancrés dans une terre de légendes et de rudes labeurs, se déploient avec une authenticité qui transcende le temps et l’espace, capturant l’essence d’une Bretagne à la fois disparue et éternelle.

Le trait précis et expressif de Le Floc’h, allié à une narration empreinte d’humanité, confère à ses personnages une présence presque palpable. Les marins, les poivrots, les enfants de la mer s’agitent dans des cases qui semblent elles-mêmes respirer au rythme des vagues.

L’ajout de nouvelles inédites dans cette édition enrichie offre un panorama encore plus complet de l’univers de Le Floc’h, témoignant de son engagement indéfectible à capturer l’âme de sa terre natale.

Cette réédition, préfacée par François Bourgeon et ornée d’une postface de Briac, ne se contente pas de réimprimer un classique.

« Au bord du monde » est un hommage vibrant à un artiste parti trop tôt, dont l’œuvre continue d’inspirer et de hanter ceux qui se laissent porter par ses flots envoûtants.

Entrez dans la danse

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2018.

Après sa magistrale adaptation de Charly 9, Richard Guérineau met à nouveau son talent au service de l’œuvre de Jean Teulé pour donner chair à cette incroyable épidémie de danse survenue il y a 500 ans à Strasbourg.

Strasbourg, juillet 1518. La ville est soumise depuis quatre ans aux pires calamités. La sécheresse, les grands froids, la famine, la maladie…

C’est ce qui explique pourquoi Enneline est allée précipiter son enfant depuis le pont au Corbeau. Ça et la folie de la danse qui s’est saisie d’elle tout de suite après. Nombreux furent ceux à entrer dans la danse à sa suite… certains jusqu’à la mort.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Entrez dans la danse »

Dans l’adaptation graphique de l’œuvre de Jean Teulé « Entrez dans la danse« , Richard Guérineau nous plonge dans une tranche d’histoire médiévale aussi sombre que fascinante, celle de la « danse de Saint-Guy » à Strasbourg en 1518. Par le prisme de son dessin fin et expressif, Guérineau transcende les anecdotes historiques et l’anti-cléricalisme teuléen pour créer une fresque vibrante où la détresse humaine danse avec la mort.

Le récit est ancré dans un réalisme poignant : une ville médiévale en proie aux fléaux naturels, une population affamée et désespérée. Dans ce contexte, la danse devient épidémique, un symptôme de misère plutôt qu’une célébration de la vie.

La BD navigue habilement entre l’horreur de l’événement et l’humour noir, offrant une distanciation qui ne minimise jamais la gravité de la situation, mais qui en fait plutôt une satire mordante des réponses humaines à la catastrophe.

Guérineau ne se contente pas de dépeindre un drame; il interroge aussi, à travers son art, les réponses des autorités civiles et ecclésiastiques, dévoilant leur impuissance et leur opportunisme face à l’inexplicable. L’écho contemporain est inévitable, les thèmes du pouvoir, de la superstition et de la crise sanitaire résonnant avec une pertinence troublante aujourd’hui.

La bande dessinée se révèle ainsi comme un miroir de l’histoire, où la danse devient une métaphore de l’irrationnel et du tragique, magnifiquement capturée par le talent de Guérineau pour le détail et la couleur.

Avec « Entrez dans la danse« , l’auteur offre un spectacle visuel où l’histoire et la légende se côtoient, et où le lecteur, comme les personnages, est invité à une réflexion sur la nature humaine et les réponses collectives aux crises.

Cette critique est une création originale basée sur les informations fournies par les ressources précédemment citées.

Les découvreuses

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions 21g.


Derrière la personnalité forte et emblématique de Marie CurieLes découvreuses présente l’aventure exceptionnelle de 20 femmes qui ont permis à l’humanité de réaliser des bonds en avant dans les disciplines scientifiques les plus variées : Physique, Chimie, Télécommunications, Biologie, Exploration de l’espace…


L’album regroupe :
– 5 histoires courtes de 8 à 21 pages consacrées à:
. Marie Curie (Physique et Chimie)
. Ada Lovelace (Informatique)
. Mae Jamison (Espace)
. Rosalind Franklin (Biologie)
. Hedy Lamarr (Communications)
et 15 fiches illustrées pour 15 autres scientifiques souvent injustement mises de côté.

Le dessin réaliste de Christelle Pécout s’allie au sens du récit de Marie Moinard pour nous faire découvrir ces destins souvent méconnus.
Préface de Marie-Sophie Pawlak, Présidente de l’association Elles bougent


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les découvreuses »

Dans « Les découvreuses« , Marie Moinard et Christelle Pécout orchestrent un vibrant hommage graphique à l’égard de vingt figures féminines de la science, trop souvent reléguées dans l’ombre de l’Histoire.

Au fil des pages, cet ouvrage documentaire déploie avec audace et finesse le récit d’existences qui ont jalonné, et parfois bouleversé, les frontières de la connaissance, de Marie Curie à Hedy Lamarr, en passant par Ada Lovelace.

Le trait de Pécout conjugue clarté et expressivité, capturant l’énergie et l’intelligence de ces pionnières, tandis que le scénario de Moinard se déploie avec la précision d’une formule chimique bien dosée. Le lecteur est invité à un voyage didactique où chaque destinée est une découverte, un pan méconnu de notre héritage scientifique mondial.

Bien que le format impose une concision parfois frustrante – certains portraits gagneraient à être étoffés – l’ambition didactique du projet est pleinement atteinte. « Les découvreuses » se dresse ainsi comme un phare dans le paysage éditorial, illuminant les contributions essentielles mais sous-célébrées des femmes à la science.

En somme, Moinard et Pécout offrent un récit graphique nécessaire et inspirant, une célébration de l’intelligence féminine qui devrait figurer dans toutes les bibliothèques, aussi bien scolaires que personnelles.

C’est une œuvre qui, espérons-le, engendrera des vocations et réparera, page après page, l’injustice de l’oubli.

Histoires de Bretagne – T04 – Le Gardien du feu – Partie 2

Albums publiés en 2010 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Anatole Le Braz publié pour la première fois en 1900.

Cloîtré dans un phare au large de la Pointe du Raz, Goulven Dénès raconte ce qui l’a poussé à commettre un crime incroyablement cruel.

Rien ne devait rapprocher ce sombre Léonard d’une belle et insouciante Trégorroise.

Et pourtant Goulven se prend d’un amour fou et maladroit pour Adèle, qu’il adule sans être capable de la rendre heureuse…

Une passion maladive exacerbée par le cadre étouffant d’un phare, au large d’un Cap Sizun hostile, qui le mène à commettre un crime incroyablement cruel.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Histoires de Bretagne – T04 – Le Gardien du feu – Partie 2 »

Dans « Le gardien de feu – Tome 2 – Adèle« , François Debois, secondé par le pinceau expressif de Sandro, poursuit avec une maîtrise sombre le récit de passions dévorantes sur fond de landes bretonnes.

L’ouvrage, qui clôt ce diptyque, s’empare de l’ambiance âpre des côtes du Finistère pour déployer un drame humain, où l’amour côtoie la trahison et la folie. Le phare, personnage à part entière, veille sur les destins croisés de Goulven, Adèle et Hervé, dans une histoire où le huis clos maritime se fait écho du tumulte des cœurs.

Le trait de Sandro, alliant rugosité et éclats de lumière, offre une porte ouverte sur l’âme de ces personnages tourmentés, tandis que le scénario de Debois, bien qu’empruntant à des thématiques classiques du triangle amoureux, surprend par son intensité psychologique. La dimension tragique s’accentue au fil des pages, dépeignant avec une efficacité redoutable le basculement dans la vengeance et la folie.

extrait bd bd Le gardien de feu - Tome 2 - Adèle

Cette bande dessinée n’est pas qu’une simple lecture; c’est une immersion dans une Bretagne mythique et sauvage, où le surnaturel frôle le quotidien.

« Le gardien de feu » est une œuvre qui, au-delà de ses qualités narratives et esthétiques, interroge sur la nature humaine et la fine frontière entre l’amour fou et la démence.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Phare de la Vieille

Saint-Malo à vélo

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions L’Association.


Heureux d’avoir enfin arrêté de fumer, Tofépi s’achète un vélo d’occasion.

À lui la remise en forme et les virées à la force du mollet !

D’ailleurs, il a déjà une idée d’excursion en tête…

Après Dans ma bulle (collection Patte de mouche) et Le Pré aux moutons (collection Ciboulette), Tofépi poursuit le récit bucolico-mélancolique de sa vie en bande dessinée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Saint-Malo à vélo »

Saint-Malo à vélo, la dernière création de Tofépi, nous entraîne dans une aventure à la fois simple et touchante. Ce récit, inspiré d’une virée à vélo de Rennes à Saint-Malo, est bien plus qu’une simple balade.

En effet, il s’agit avant tout d’un voyage introspectif et humoristique, raconté avec une légèreté qui camoufle subtilement des réflexions plus profondes sur le changement de vie et la persévérance. Tofépi, venant de renoncer au tabac, saisit l’occasion de s’offrir une liberté nouvelle à travers ce périple.

Le style graphique, minimaliste et en noir et blanc, soutient parfaitement la narration. Le trait est simple mais expressif, reflétant l’état d’esprit du protagoniste : entre la légèreté de l’aventure et la volonté de se reconstruire. L’absence de détails superflus dans le dessin permet de laisser toute la place aux émotions et aux situations cocasses que Tofépi traverse.

Ce qui fait la force de cet album, c’est sa capacité à rendre le banal captivant. En seulement 22 pages, Tofépi réussit à transporter le lecteur à ses côtés, avec un humour délicat et une auto-dérision qui le rendent immédiatement attachant.

Saint-Malo à vélo est une lecture brève mais enrichissante, où chacun pourra se retrouver, notamment ceux qui cherchent à tourner une page dans leur propre vie​


Toutes les bd sur la ville de Saint-Malo


Lieu visité par la bd en Bretagne

Saint-Malo

L’Enfer De Dante

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Daniel Maghen.


D’après l’œuvre de Dante Alighieri composée en 1307 et 1321.

couverture bd bd L'Enfer De Dante

L’Enfer est la première partie de la Divine Comédie de Dante, un grand classique de la littérature italienne.

Si le récit est complexe, l’idée centrale est simple. Guidé par le poète Virgile, Dante traverse les neuf cercles de l’Enfer pour retrouver sa bien-aimée Béatrice au Paradis.

Paul et Gaëtan Brizzi ont réalisé un travail remarquable de réécriture pour rendre accessible cette oeuvre réputée difficile sans la dénaturer et trahir l’esprit du génie italien.

Ils ont su la traduire en bande dessinée tout en veillant à préserver l’essentiel : un goût pour la démesure, la tension dramatique du récit et la noirceur inévitable du propos.

« Les frères Brizzi ont créé un véritable chef-d’œuvre épique. Leur œil de cinéaste nous livre un monde à la fois fascinant et repoussant. L’échelle titanesque des gouffres abyssaux contraste avec l’éventail des émotions humaines qu’on peut lire sur le visage de Dante. Le rendu des matières lié à l’élégance du style graphique transcende chaque page. Un tour de force de l’imagination au pouvoir. »

Roger Allers, réalisateur du Roi lion (1994)


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Enfer De Dante »

Dans les méandres de l’imaginaire graphique, la bande dessinée « L’Enfer de Dante » de Paul et Gaëtan Brizzi se déploie comme une fresque somptueuse, gravitant autour de la célèbre épopée dantesque.

Les frères Brizzi, forts de leur héritage dans le monde de l’animation, nous offrent une traversée visuelle de l’au-delà qui s’érige avec une grâce presque divine, témoignant d’une fidélité artistique au poème immortel de Dante Alighieri.

La mise en page, majestueuse, se compose de planches où chaque trait semble taillé dans l’étoffe des rêves, évoquant les gravures de Doré, et imbibées de cette austérité propre à la Renaissance.

Ici, la grandeur de l’Enfer n’est pas seulement narrée, elle est vécue à travers un dessin au crayon, où la précision et la finesse du trait invitent à une contemplation silencieuse des royaumes infernaux.

Certes, certains puristes de l’œuvre originelle pourraient soupirer face à une narration qui, tout en restant linéaire et respectueuse du texte, se permet peu d’écarts.

Si la bande dessinée ne prétend pas se substituer à la complexité et à la richesse du poème de Dante, elle se distingue néanmoins par sa capacité à incarner graphiquement le voyage de l’âme.

En effet, chaque cercle de l’Enfer se dévoile avec une puissance esthétique qui n’a d’égal que la prose du poète florentin.

« L’Enfer de Dante » par les Brizzi est donc bien plus qu’une simple adaptation ; c’est une œuvre d’art en soi, un hommage où l’esprit de Dante et l’encre des Brizzi dansent une sarabande crépusculaire, invitant le lecteur à une réflexion sur la nature de la damnation et de la rédemption.

Les auteurs, conscients de l’ambition de leur entreprise, n’ont pas cherché à réinventer la Divine Comédie, mais à en partager l’essence à travers leur prisme artistique, faisant de cette bande dessinée un joyau à la fois respectueux et inspirant.

L’Incroyable histoire des sciences

Album publié en 2023 aux éditions Les Arènes.


Résumé éditeur

Plongez dans l’Incroyable histoire des sciences en compagnie de Marie Curie et de Cédric Villani.

couverture bd Bd L Incroyable histoire des sciences

La science est l’ensemble des connaissances du monde qui nous entoure.

À l’origine de ces connaissances il y a des hommes et des femmes qui transforment l’histoire de l’humanité.

Guidé par un Cédric Villani et une Marie Curie plus vrais que nature, le lecteur va entreprendre un voyage chronologique à travers les mathématiques, la physique, la chimie, l’astronomie…

Historiquement, la science apparaît en Grèce à partir du 6e siècle avant J.C. En Mésopotamie, en Chine et en Inde, des penseurs développent une somme de connaissances empiriques dans divers domaines.

Au Moyen-Âge, c’est dans le monde arabe que la science prend son essor, principalement en mathématiques, astronomie et médecine. Puis, à la Renaissance, c’est l’avènement de la science moderne de Copernic à Newton, qui analysent mathématiquement les phénomènes naturels.

Au 19e siècle, la science et la recherche s’organisent explorant de nouveaux domaines comme la chimie ou la thermodynamique. Puis le mouvement s’amplifie au 20e siècle avec les révolutions quantiques et génétiques.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Incroyable histoire des sciences »


Dans « L’Incroyable histoire des sciences« , Boisserie, Convard et Bercovici s’associent pour nous livrer un périple graphique à travers les méandres de l’histoire scientifique.

Ce n’est pas sans une certaine audace que les auteurs déploient un dialogue entre Marie Curie et Cédric Villani, tous deux symboles d’un patrimoine scientifique riche et intemporel, pour servir de guide au lecteur.

Le trait de Bercovici, à la fois clair et expressif, offre une représentation accessible de concepts qui, autrement, pourraient paraître arides. Il jongle avec habileté entre la caricature affectueuse et l’illustration instructive, rendant ainsi hommage aux grandes figures des sciences.

Le scénario concocté par Boisserie et Convard ne manque pas d’ingéniosité : en plaçant leurs protagonistes dans des situations à la fois ludiques et éducatives, ils réussissent à vulgariser sans simplifier, à instruire sans ennuyer.

On traverse les époques, de la Mésopotamie antique aux laboratoires modernes, en un clin d’œil, sans jamais perdre le fil d’Ariane scientifique qui nous est tendu.

« L’Incroyable histoire des sciences » se pose comme un pont entre le passé et le présent, entre l’érudition et le grand public. Un ouvrage aussi instructif que divertissant qui, tout en respectant la grandeur de ses sujets, les rend étonnamment proches et familiers.

Une lecture recommandée à ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir la science avec un œil neuf et pétillant d’enthousiasme.