Mois : novembre 2023

Pêcheur d’Islande – Tome 1

Albums publiés en 2022 aux éditions Ouest-France


Résumé éditeur

D’après le roman Pêcheur d’Islande de Pierre Loti paru 1886.

couverture bd Pêcheur d'Islande tome 1

En 1886, Pierre Loti fait connaître au grand public Paimpol et ses « Pêcheurs d’Islande » grâce au livre éponyme.


Sous la forme d’une bande dessinée graphique, Alexandre Noyer nous propose ici l’adaptation de ce chef d’œuvre.

Les paysages se dévoilent, accompagnant l’histoire de ces sentiments que la mer dévore entre les terres bretonnes et cette Islande si lointaine.

Cette mer sauvage fascinante, domine la fragilité des hommes ; un embarquement dans la rude vie des pêcheurs marquée de drames, laissant la contemplation s’installer, portée par un noir et blanc esthétique et brutal.

La bd « Pêcheur d’Islande – Tome 1 » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Pêcheur d’Islande – Tome 1 »

Dans l’océan de la bande dessinée contemporaine, « Pêcheur d’Islande Tome 1 » d’Alexandre Noyer, se détache par son interprétation visuelle audacieuse du roman emblématique de Pierre Loti.

Noyer nous offre un tableau où le noir et blanc ne sont pas simplement des couleurs mais des personnages à part entière, jouant une symphonie de contrastes qui illustrent la vie âpre des marins paimpolais.

Le dessinateur, tel un peintre d’ombres et de lumières, sculpte chaque vague et chaque visage avec une intensité brute, comme pour mieux nous transmettre la rudesse des éléments et des destins. La mer, héroïne insaisissable et indomptée, se fait le reflet des âmes des personnages, souvent en retrait, éclipsés par l’immensité et la majesté des paysages bretons.

Noyer, en fidèle interprète, a su déconstruire le texte de Loti pour en offrir une reconstruction graphique qui respecte l’esprit original tout en lui conférant une nouvelle dimension. Si le roman était un chant, la bande dessinée se veut un écho, parfois assourdi, souvent magnifié par le talent de l’artiste.

« Pêcheur d’Islande » est une belle découverte graphique.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Paimpol

Jules B – L’histoire d’un Juste

Album publié en 2016 aux éditions Des ronds dans l’O


Résumé éditeur

Dans cette BD Armelle Modéré rend un touchant hommage à son grand-père Julien Badey, dit « Jules ». Pendant la deuxième guerre mondiale, ce simple villageois bourguignon a fait partie de ceux que l’on a nommé les « Justes parmi les Nations ».

couverture bd Jules B - L'histoire d'un Juste

Jules Badey est un cordonnier bourguignon pendant la Seconde Guerre mondiale, un homme sans histoire qui essaie tant bien que mal d’exercer son métier dans un pays occupé.


De la guerre, il ne pense pas grand-chose, hormis qu’elle l’empêche de traiter ses commandes correctement par le manque de matières premières, ces dernières étant souvent bloquées et/ou réquisitionnées par les Allemands.


C’est un homme seul et abattu qui accuse le coup du départ de sa femme pour un autre homme, un « baron » qui possède un manoir à la sortie du village. Il noie sa détresse dans son vin quotidien.

Des juifs, il ne pense rien non plus. A peine sait-il qui ils sont. De la déportation, il n’a jamais entendu parler et l’exode qui commence sous ses yeux est pour lui un simple défilé de voitures qui partent se mettre en lieu sûr plus au Sud.
Alors quand il croise sur sa route 3 petits enfants juifs, il est décontenancé. Son cœur parle et lui demande de les protéger.

La bd « Jules B – L’histoire d’un Juste » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jules B – L’histoire d’un Juste »

« Jules B – L’histoire d’un Juste » est une bande dessinée poignante qui raconte l’histoire de Jules Badey, un cordonnier bourguignon pendant la Seconde Guerre mondiale. Au milieu d’une occupation allemande qui entrave son métier et d’une vie personnelle en déroute, Jules se trouve soudainement confronté à trois enfants juifs, victimes d’un accident de voiture. Sans réfléchir, il décide de les protéger, mettant sa propre vie en danger.

L’histoire, vue à travers les yeux de Jules, offre un point de vue authentique sur la guerre, la résistance, et la déportation des Juifs.

Jules, un homme ordinaire, devient un Juste parmi les nations, agissant par instinct et empathie. Les dessins doux et les couleurs pastel d’Armelle Modéré créent un contraste saisissant avec la gravité du sujet, tout en permettant aux jeunes lecteurs de s’immerger dans l’histoire.

Ce récit accessible aborde des thèmes complexes tels que la résistance, la peur, la solidarité et l’empathie, offrant aux lecteurs plus jeunes une opportunité de réfléchir sur des sujets difficiles de manière sensible et éducative.

« Jules B – L’histoire d’un Juste » est un ouvrage important qui contribue à préserver la mémoire de cette période sombre de l’histoire.

Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

Album publié en 2020 aux éditions Des ronds dans l’O


Résumé éditeur

couverture bd Si je reviens un jour...Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

En 2010, lors d’un déménagement au sein du lycée Jean de La Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, des lettres et des photographies ont été trouvées dans une vieille armoire.

Enfouis là depuis des dizaines d’années, ces documents appartenaient à une ancienne élève, Louise Pikovsky.

Plusieurs mois durant, cette jeune lycéenne a correspondu avec sa professeure de lettres. Son dernier courrier date du 22 janvier 1944, jour où elle est arrêtée avec sa famille.

La bd « Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky »

« Si je reviens un jour… Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky » est une bande dessinée qui prend sa source dans la découverte de lettres et de photographies cachées dans une vieille armoire du lycée Jean de La Fontaine, à Paris.

Ces documents appartenaient à Louise Pikovsky, une élève juive de 15 ans. L’histoire nous plonge dans la vie de Louise, une jeune fille brillante et mature pour son âge, tout en nous exposant la relation spéciale qu’elle entretenait avec sa professeure de lettres, Mlle Malingrey.

Les dessins, bien que simples, parviennent à transmettre des émotions profondes et rendent hommage à cette période sombre de l’Histoire.

Les lettres de Louise, extrêmement réfléchies malgré son jeune âge, suscitent l’empathie du lecteur. On ressent sa souffrance, les restrictions et les violences subies par les Juifs pendant la guerre.

Les photos et documents d’archives à la fin de la BD ajoutent une dimension poignante en mettant un visage sur cette tragédie.

L’ouvrage est un devoir de mémoire essentiel pour ne jamais oublier les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Il offre une vision intime de la vie d’une jeune fille prometteuse, brutalement arrachée à sa famille et à l’avenir qui aurait dû être le sien.

Cette bande dessinée mérite d’être lue et partagée pour perpétuer la mémoire de Louise et de tant d’autres victimes innocentes de cette période sombre de l’histoire humaine.


Pour aller plus loin

Le webdoc de France 24 sur les lettres de Louise Pikovsky ici


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Ginette Kolinka

Album publié en 2023 aux éditions Des ronds dans l’O.


Résumé éditeur

Récit d’une rescapée d’Auschwitz-Birkenau.

couverture bd Ginette Kolinka

Arrêtée parce que Juive en mars 1944, Ginette Cherkasky est déportée dans le camp de concentration et d’extermination de Auschwitz-Birkenau. Elle en ressort vivante avec le matricule 78599 tatoué sur le bras.

Seule rescapée des membres déportés de sa famille, elle nous transmet son témoignage et nous met en garde :

 » Voilà où mène la haine. « 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ginette Kolinka »

La bande dessinée « Ginette Kolinka » est un témoignage puissant et bouleversant de l’une des dernières rescapées de la Shoah en France, Ginette Cherkasky. Cette histoire nous rappelle l’horreur inqualifiable que les nazis ont infligée aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, avec plus de six millions de victimes innocentes.

L’histoire de Ginette Kolinka, déportée à Auschwitz-Birkenau en 1944, est le reflet d’une jeunesse heureuse et insouciante, brisée par la collaboration de Vichy avec les nazis et les lois anti-juives.

Le récit montre comment sa famille a espéré être protégée par le gouvernement, mais a été trahie. L’arrestation de Ginette et de sa famille par la Gestapo, leur incarcération dans des prisons françaises, puis leur déportation dans les camps de la mort, mettent en lumière la complicité de l’administration française.

La description des conditions de vie dans les camps est épouvantable et rappelle l’inhumanité à son paroxysme. Le témoignage de Ginette Kolinka, devenue une ambassadrice de la mémoire, nous rappelle la nécessité de ne pas oublier pour éviter que de tels horreurs se reproduisent.

La bande dessinée offre une approche plus accessible de cette histoire sombre, avec un traitement graphique sobre en noir et blanc.

Ce récit est également une célébration de la force de caractère de Ginette Kolinka, qui a reconstruit sa vie malgré l’horreur qu’elle a vécue. Sa capacité à témoigner et à transmettre cette histoire est admirable, et nous rappelle notre devoir de mémoire pour que de tels événements ne se reproduisent jamais.

Ginette Kolinka est une source d’inspiration et de courage, et cette bande dessinée mérite d’être lue par tous, en particulier par les jeunes générations, pour ne jamais oublier.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

KZ DORA

Album publié en 2015 aux éditions Des ronds dans l’O


Résumé éditeur

couverture bd KZ DORA

Inspiré par l’histoire vraie de Pierre Walter, prisonnier à Dora de 1943 à 1945.


Au matin du 1er septembre 1939, l’Allemagne d’Hitler attaque la Pologne. Cinq personnages, Paul, élève officier français, Émile, jeune résistant insouciant, Hans, SS issu des jeunesses Hitlériennes, Bastian, officier SS d’expérience et Michael, ambitieux scientifique allemand travaillant sur les missiles V1 et V2, armes secrètes d’Hitler, voient leur destin se croiser au camp de concentration de Dora.


KZ Dora : Camp de concentration situé à proximité du camp de Buchenwald basé en Allemagne destiné à la fabrication d’armes secrètes, les missiles V1 et V2, en fonctionnement de 1943 à 1945.

La bd « KZ DORA » disponible ici


Lire un extrait


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « KZ DORA »

« KZ Dora » est une bande dessinée inspirée par l’histoire vraie de Pierre Walter, un prisonnier à Dora de 1943 à 1945.

L’histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que l’Allemagne attaque la Pologne en 1939. Les destins de cinq personnages, dont un élève officier français, un jeune résistant, un SS issu des jeunesses hitlériennes, un officier SS d’expérience et un scientifique allemand travaillant sur les missiles V1 et V2, se croisent au camp de concentration de Dora, où ils sont forcés de travailler à la fabrication d’armes secrètes.

La bande dessinée, illustrée en noir et blanc à l’encre par Robin Walter, met en perspective les enjeux de la guerre à travers la rencontre de ces cinq vies.

L’ouvrage inclut le récit complet de Pierre Walter, offrant un témoignage précieux sur les conditions de vie dans les camps. La bande dessinée et le texte se complètent pour offrir un documentaire émouvant et bien réalisé.

« KZ Dora » rend hommage avec talent à un témoignage essentiel pour comprendre les camps de concentration de l’époque, contribuant ainsi au devoir de mémoire.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Mittelbau-Dora

Von Braun

Album publié en 2021 aux éditions Des ronds dans l’O


Résumé

ou l’histoire du plus célèbre des ingénieurs nazis ayant permis aux Américains de poser le pied sur la Lune

couverture bd bd Von Braun

Ingénieur nazi au camp de concentration de Dora, Wernher von Braun travailla sur les fusées V2, premier missile balistique.

Après la guerre, lui et ses collègues furent exfiltrés par les forces américaines dans l‘opération Paperclip.

La bd « Von Braun » disponible ici


Bande annonce vidéo


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Von Braun »

« Von Braun » de Robin Walter est une biographie complexe et fascinante. L’histoire de Wernher von Braun, ingénieur nazi et père des fusées modernes, est racontée de manière nuancée, mettant en lumière sa dualité en tant que scientifique de génie et complice du régime nazi.

L’auteur, après son précédent ouvrage sur le camp de concentration de KZ Dora, nous plonge dans la vie de cet homme controversé. Walter réussit à captiver le lecteur en alternant entre les épisodes de gloire américaine et le passé sombre de Von Braun en tant qu’homme de guerre au service du nazisme. Les flashbacks sont utilisés avec habileté pour recadrer les lecteurs lorsque l’admiration pour les réalisations technologiques et politiques de Von Braun risque de l’emporter.

Le style graphique de Walter, bien que parfois austère, sert parfaitement l’ambiguïté du personnage. Les nuances de noir, blanc et gris illustrent la dualité entre le génie scientifique et l’obscurité du passé nazi. Les expressions des personnages sont bien rendues, et le découpage en gaufrier maintient l’attention du lecteur.

extrait von braun

L’album offre également une réflexion morale sur la responsabilité de Von Braun et la politique de récupération des scientifiques allemands par les États-Unis. Les questions éthiques soulevées sont pertinentes et incitent le lecteur à réfléchir sur les conséquences des actions individuelles.

« Von Braun » est une biographie documentée et captivante qui explore les complexités de la vie de ce personnage historique controversé.

L’œuvre de Robin Walter invite à une réflexion approfondie sur la moralité et les compromis dans la quête de la connaissance et de la conquête de l’espace.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Fort Bliss

Tous ensemble !

Album publié en 2023 aux éditions Delcourt


Résumé éditeur

Entre les monts d’Arrée et Hollywood, entre The Full Monty et Coup de tête , Kris et ses comparses Michalak et Laude livrent un récit de braquage truculent sur fond de sauvetage d’un club de foot !

couverture bd Tous ensemble !

Le Stade Brestois s’apprête à jouer la finale de la coupe de France… et à déposer le bilan.

Mais Kevin, supporter n°1 du club a LA solution : persuadé d’être le cousin de Sylvester Stallone, il compte lui emprunter l’argent nécessaire au sauvetage du club !

Sa route va croiser celle de trois braqueurs Gilets jaunes, d’une libraire itinérante, d’une meute policière aux abois… et l’amener aux portes du Parc des Princes !

La bd « Tous ensemble ! » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tous ensemble ! »

Dans « Tous Ensemble !« , Kris orchestre une comédie sociale aussi pertinente qu’exubérante, avec un protagoniste, Kevin, dont la dévotion pour le Stade Brestois touche autant qu’elle amuse.

Ce récit graphique capte l’énergie frénétique d’un fan dont la foi en des liens familiaux imaginaires avec Sylvester Stallone devient le moteur d’une quête aussi délirante qu’émouvante.

L’approche de Kris se double d’une critique sociale non dénuée de finesse, alors que Brest se débat avec une crise économique poignante.

La plume de Kris navigue avec une habileté remarquable entre le comique de situation et les réalités plus sombres, tandis que Michalak et Laude insufflent aux planches une vitalité graphique éloquente. Leurs traits révèlent un Kevin à la fois burlesque et profondément humain, incarnant une ville tout entière dans ses espoirs et ses luttes.

Bande dessinée indispensable si vous fréquentez le Stade Francis Le Blé !


Toutes les bd sur la ville de Brest


Lieux visités par la bd en Bretagne

BrestStade Francis Le Blé (Stade Brestois 29)

Vivre et mourir à Auschwitz

Album publié en 2023 aux éditions Nouveau Monde


Résumé éditeur

couverture bd Vivre et mourir à Auschwitz

Non, tout n’a pas encore été dit, écrit, montré sur Auschwitz
Dans Maus, Art Spiegelman avait mis en images des scènes de la vie quotidienne dans les camps, osant ainsi quelque chose de nouveau.

C’est également ce qu’a réalisé Dietmar Reinhard : “Mon objectif était le suivant : mon roman graphique devait montrer ce qu’était Auschwitz, sous tous ses aspects.”


En adéquation avec le vocabulaire froid de la bureaucratie nazie, Dietmar Reinhard dessine ses personnages de manière dépouillée, d’un trait fin et régulier.

Chaque détail est très précis : les insignes à tête de mort sur les uniformes, les fissures dans les murs, les nœuds dans les barbelés.

Sur les visages, chaque ride, même la plus subtile, est visible. Les couleurs pâles traduisent le monde glacial qu’était Auschwitz, même en été.
Le texte, à l’image du dessin, est ciselé, sobre… sans concession.

La bd « Vivre et mourir à Auschwitz » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vivre et mourir à Auschwitz »

Cette bande dessinée de Dietmar Reinhard n’est pas qu’une simple histoire dessinée, c’est une claque émotionnelle qui nous confronte à un pan tragique de l’histoire humaine.

À travers ses dessins épurés mais expressifs, Reinhard ne s’embarrasse pas de détails superflus pour raconter l’indicible. Les traits fins et réguliers, rappelant presque les dossiers froids de l’administration nazie, mettent en scène la routine mortelle d’Auschwitz sans jamais tomber dans le sensationnalisme.

extrait Vivre et mourir à Auschwitz

Le texte est aussi tranchant que le dessin est sobre. Il y a une économie de mots qui rend chaque phrase lourde de sens, chaque silence entre les dialogues est criant de vérité. C’est déstabilisant de penser que des hommes ont pu endurer une telle souffrance et que cela a réellement existé. Le livre ne se contente pas de raconter des faits ; il interpelle, questionne notre capacité à comprendre et à ressentir l’ampleur de ce qui s’est joué derrière ces barbelés.

Ouvrir « Vivre et mourir à Auschwitz« , c’est comme entamer un voyage dans le temps qui nous emmène là où l’on n’oserait jamais aller. On y découvre l’horreur, mais aussi la force de l’esprit humain.

Ce n’est pas juste une BD qu’on lit pour se divertir, c’est un témoignage graphique qui nous éduque et nous transforme


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Un franciscain chez les SS

Album publié en 2023 aux éditions Emmanuel


Résumé éditeur

• Un best-seller des éditions de l’Emmanuel (plus de 65 000 exemplaires vendus)
• Un roman graphique efficace à destination des ados et des adultes
• Un dossier complet en fin d’album pour compléter le récit

couverture bd Un franciscain chez les SS

Dès l’enfance, Karl Goldmann décide de devenir franciscain.

Pourtant, malgré tous ses efforts, il est pris dans le grand embrasement nazi de l’Allemagne des années 1930.

Contraint de rejoindre l’armée, il se retrouve même versé dans le sinistre corps d’élite du Reich, la SS…

Refusant de porter les armes, il y exerce la fonction d’infirmier puis de radio. Jusque sur le champ de bataille, au contact du mal radical, celui qui est devenu frère Gedeon résiste de toute son âme aux horreurs qui l’entourent et cherche à venir en aide aux blessés et aux populations civiles.

Mais surtout, à chacun de ses pas, il ressent l’incroyable présence de Dieu à ses côtés. Plusieurs fois miraculeusement épargné, ce franciscain au cœur brûlant offre le témoignage extraordinaire d’une foi qui rayonne au milieu des ténèbres les plus effrayantes.

L’adaptation en bande dessinée du best-seller de frère Gereon Goldmann !

La bd « Un franciscain chez les SS » disponible ici



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un franciscain chez les SS »

Un Franciscain chez Les SS est une bande dessinée captivante qui raconte l’histoire vraie de Karl Goldmann, un homme qui, depuis son enfance, aspire à devenir franciscain. Cependant, son destin bascule lorsque l’Allemagne est engloutie par le nazisme des années 1930.

Il est contraint de rejoindre la SS, une unité sinistre du Reich. Malgré tout, il refuse de porter les armes et devient infirmier, puis radio, sur le champ de bataille, résistant à l’horreur qui l’entoure.

La présence de Dieu à ses côtés est palpable à chaque étape de son périple. Ce récit est un témoignage édifiant de foi au milieu des ténèbres.

Ce livre offre un point de vue unique sur la Seconde Guerre mondiale. Géréon Goldmann, séminariste et prêtre, a servi en tant qu’aumônier des troupes allemandes, sans jamais utiliser une arme.

Son courage et sa foi inébranlable dans des circonstances épouvantables en font un personnage hors du commun.

 extrait Un franciscain chez les SS

« Un Franciscain Chez Les SS » est à la fois un récit spirituel et une leçon d’histoire, offrant une perspective unique sur les souffrances de cette période sombre.

C’est une bande dessinée originale et bien écrit qui mérite d’être découverte.


Un peu plus d’infos sur Gereon Goldmann

Avec l’unité SS à laquelle il était affilié, Gereon Goldmann a parcouru la Belgique, Paris et différentes régions de la France.

Par la suite, il a été transféré via la Pologne sur le front russe. Là-bas, il a été confronté aux sévices infligés aux Juifs et a été exposé à l’idéologie extrémiste des SS.

Tombant malade à proximité de Moscou, il a été rapatrié du front, puis traduit devant un tribunal militaire à Cassel en raison de son opposition. Il a été acquitté, probablement grâce à la clémence de juges nazis qui partageaient une orientation religieuse chrétienne.

Par la suite, il a été envoyé à Pau, puis en Sicile, où son régiment a combattu les forces alliées fraîchement débarquées.

janvier 1944 – il a obtenu une audience avec le pape Pie XII, qui lui a accordé une autorisation spéciale pour être ordonné prêtre

30 janvier 1944 – il visite le monastère du Mont Cassin

24 juin 1944 – il est ordonné prêtre par un évêque français durant sa captivité, en l’église algérienne Notre-Dame-de-Rivet

août 1944 – il exerce la fonction de aumônier dans le camp de Ksar-es-Souk au Maroc

Fin 1945 – Goldmann est arrêté et transféré à Meknès, au Maroc, où il est jugé et condamné à mort par fusillade en raison de fausses accusations portées par d’autres détenus nazis. En février 1946, il est gracié grâce à l’intervention de Pie XII,


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

FuldaKsar-es-SoukMeknèsMonastère de Monte CassinoRome

Du sang dans la clairière

Album publié en 2023 aux éditions Ouest-France


Résumé éditeur

couverture bd Du sang dans la clairière

Au lendemain de la défaite de 1940, un petit groupe de jeunes gens se réunit.

Parmi ces filles et ces garçons, beaucoup d’étrangers, de Juifs et de communistes, pour qui la défaite ne peut être une fatalité.

Dans les rues de Paris ils commencent à coller des affiches hostiles à l’occupant allemand. Leur engagement et leurs actions s’intensifient au même rythme que la répression.

Aux condamnations à mort prononcées par les tribunaux allemands à l’encontre des résistants et aux exécutions d’otages, ils répondront bientôt par les armes, eux aussi.

Place aux attentats et à la lutte armée jusqu’à l’assassinat du colonel SS Julius Ritter. Puis il y a les arrestations, le procès, la prison et pour certains, la clairière…

Ils furent 1000 hommes à perdre la vie au Mont-Valérien entre les mois de mars 1941 et août 1944. Parmi ces hommes, Marcel RAJMAN, Juifs polonais FTP – MOI, exécuté dans la clairière de la forteresse le 21 février 1944 comme 22 des 23 membres du groupe Manouchian dit de ‘ l’Affiche rouge ‘.

A travers le récit de son aventure le lecteur appréhende les mécanismes d’entrée en Résistance et leur structuration politique et sociale, la répression allemande, l’engagement des étrangers, les persécutions exercées à l’encontre des Juifs, la collaboration française et le rôle du Mont-Valérien, principal lieu d’exécution allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale.

La bd « Du sang dans la clairière » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Du sang dans la clairière »

Dans « Du sang dans la clairière« , Tal Bruttmann et Antoine Grande s’associent pour livrer une bande dessinée poignante qui nous plonge au cœur de la Résistance française durant l’Occupation.

Le récit, ancré dans les faits historiques, se concentre sur le parcours de Marcel Rajman et du groupe Manouchian, mettant en lumière la lutte acharnée de ces jeunes résistants. Ce qui frappe dans cet ouvrage, c’est la capacité des auteurs à éviter les écueils d’une narration purement didactique. Plutôt que de simplement retracer des événements, ils nous invitent à ressentir l’urgence et la dangerosité de l’époque, tout en dévoilant les doutes et les failles de ces figures héroïques.

Le dessin d’Efix, avec son style semi-réaliste, tranche avec ce que l’on pourrait attendre d’une bande dessinée historique. Loin de chercher une fidélité rigide aux détails, il privilégie une approche qui évoque l’atmosphère de l’époque par des touches subtiles et des choix graphiques audacieux. Ce parti pris visuel s’avère finalement très efficace pour immerger le lecteur dans le Paris occupé.

« Du sang dans la clairière » réussit ainsi à mêler habilement rigueur historique et dynamisme narratif. Cette œuvre s’impose comme une référence incontournable pour quiconque s’intéresse à la période sombre de la Seconde Guerre mondiale, en France.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Mont ValérienNanterre